Elle se retrouve SDF alors qu’un squatteur occupe sa maison, « Il n’est pas expulsable avant la fin de la trêve hivernale »
Elle se retrouve SDF alors qu’un squatteur occupe sa maison, “Il n’est pas expulsable avant la fin de la trêve hivernale”
Cette situation a récemment suscité de vives réactions parmi de nombreux Français. Souvenez-vous, en octobre dernier, Mégane Lombard, une jeune femme de 24 ans, partageait son témoignage auprès de plusieurs médias et chaînes de télévision. Elle avait alors rapporté avoir hérité de la maison de sa maman, à Fressenneville, dans la Somme. Un don qui a malheureusement signé le début du cauchemar pour la jeune propriétaire. En effet, un squatteur a pris possession des lieux.
Une jeune femme qui se retrouve à la rue à cause d’un squatteur
La propriétaire a ainsi expliqué qu’elle devait faire face à un squatteur établi dans son logement depuis plusieurs mois. Le locataire aurait ainsi refusé de payer le loyer tout au long de cette période. Il doit plus de 11 000 euros à Mégane. Des faits qui ont entraîné des difficultés financières conséquentes pour la jeune femme. En effet, elle n’a pas les moyens de payer un loyer en plus des charges inhérentes à la maison.
« Je suis impuissante et dévastée »
Mégane a hérité de cette maison après le décès de sa mère. C’est endeuillée qu’elle a dû faire face aux épreuves inattendues de ces derniers mois. « Je suis impuissante et dévastée. J’en ai ras-le-bol. Ce monsieur a le droit de passer la trêve hivernale au chaud et moi dehors ! Il est fautif sur toute la ligne. Pourquoi l’aide-t-on lui ? », s’est-elle interrogée auprès du quotidien actu.fr, en novembre dernier.
Une procédure d’expulsion entamée en 2021
Le squatteur a pris place au sein des lieux en 2021. Alors qu’elle se battait contre la maladie sur son lit d’hôpital, la maman de Mégane a ainsi entamé une procédure pour obtenir l’expulsion de son locataire. Mais la maladie l’a emportée avant que la situation soit résolue. Mégane a alors hérité de la maison et a juré, dans le même temps, de la récupérer : « Ma mère s’est battue et sacrifiée pour cette maison. Je ne peux pas rester passive et tolérante ».
La trêve hivernale ajoute aux difficultés de Mégane
Le jugement a finalement été rendu le 16 juin par le tribunal, ordonnant l’expulsion et le remboursement de la dette. Une mesure qui n’a pourtant pas permis de chasser le squatteur. Cette dernière n’a pas pu aboutir avant le début de la trêve hivernale, qui a débuté le 1er novembre dernier. Elle prendra fin le 31 mars prochain. Durant cette période, le locataire ne peut pas être expulsé du logement.
La trêve hivernale ajoute aux difficultés de Mégane
Aucun changement depuis la médiatisation de l’affaire
Plusieurs mois après son témoignage, Mégane a-t-elle récupéré son logement ? En médiatisant l’affaire fin octobre dernier, elle espérait faire évoluer la situation. En ce début d’année 2023, le constat est toujours le même. « Pour la maison, malheureusement, il n’y a eu aucun changement puisqu’il n’est pas expulsable avant la fin de la trêve hivernale », a-t-elle une nouvelle fois confié à L’éclaireur. Trois nouveaux loyers de 530 euros chacun sont ainsi venus s’ajouter à la dette du locataire.
Un passage à l’Assemblée nationale
« Mon huissier a entamé une procédure pour obtenir une saisie sur salaire, mais elle n’est toujours pas en place », a-t-elle poursuivi. Ses passages à la télévision lui auront toutefois apporté une convocation à l’Assemblée nationale. « La médiatisation a bien remué les choses puisque j’ai été convoquée à une audience à l’Assemblée nationale pour le projet de loi anti-squat », a indiqué Mégane. Cette loi entend mieux protéger les propriétaires en cas d’impayés de loyers.
