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Mort d’Émile au Vernet : « à 150 mètres… », des effets personnels retrouvés près de son crâne

Ce mardi 2 avril, le procureur de la République d’Aix-en-Provence a expliqué que des effets personnels du petit Émile ont été retrouvés.

LA DISPARITION D’ÉMILE

C’est une disparition au dénouement tragique. Depuis le samedi 8 juillet 2023, Émile n’avait donné aucun signe de vie. Le petit garçon, âgé de seulement deux ans et demi au moment des faits, se trouvait au domicile de ses grands-parents, dans le hameau du Haut-Vernet.

LE CRÂNE D’ÉMILE RETROUVÉ

Il a mystérieusement disparu, sans laisser de traces. L’affaire a pris un nouveau tournant ce samedi 30 mars lorsqu’une randonneuse a déposé un crâne à la gendarmerie. Les analyses ont permis de confirmer qu’il s’agit bien de celui d’Émile.

Après le crâne, ce sont des vêtements du petit Emile qui ont été retrouvés à proximité du Haut-Vernet, où les habitants qui ont participé aux recherches l’été dernier oscillent entre frustration, incompréhension et espoir de comprendre ce qu’il s’est passé.

De nouveaux éléments dans l’enquête, mais toujours aucune certitude sur l’origine de la mort du petit Emile… Après la découverte de son crâne samedi dernier par une marcheuse, à proximité du Haut-Vernet, le procureur de la République d’Aix-en-Provence a révélé ce mardi que des vêtements portés par Emile le jour de sa disparition (tee-shirt, chaussures, culotte) ont été retrouvés ce lundi, le long d’un ruisseau, à 150 mètres en contrebas du chemin où les ossements d’Emile ont été découverts.

Mais le procureur s’est refusé à privilégier une hypothèse pour expliquer la mort de l’enfant. Chute mortelle? Homicide involontaire ou meurtre? Toutes les pistes restent ouvertes, « même si ce n’est satisfaisant pour personne, ni pour la famille, ni pour les enquêteurs, ni pour les juges d’instruction », a regretté le magistrat.

Le crâne a été minutieusement analysé par des experts. Il présente de petites fractures, des fissures post mortem. Les expertises ont aussi révélé des traces de morsures probablement causées par des animaux selon le procureur de la République d’Aix-en-Provence. Les investigations sur le terrain au Haut-Vernet se poursuivent aujourd’hui, tandis que les vêtements sont partis à l’analyse à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Pontoise, en banlieue parisienne.

« IL Y A QUAND MÊME EU 800 BÉNÉVOLES »

Cette prise de parole du procureur était particulièrement attendue par les habitants du Vernet. Notamment par Mathilde et Robert, qui ont participé aux battues en juillet dernier. Cela fait neuf mois qu’ils angoissent… Alors ce mardi, ils étaient devant la conférence de presse du procureur avec des amis. Frustrés et déçus, en éteignant la télé. « On reste au même point, souffle Mathilde. Certains éléments du discours du procureur font pencher pour la thèse accidentelle. Et d’autres éléments, au contraire, pour la thèse criminelle. On est sans cesse ballottés. Je n’ai pas le sentiment d’être plus avancée. »

Pour Annabelle, leur amie et voisine, à la frustration s’ajoute une forme de colère, et surtout de l’incompréhension. « Il y a quand même eu 800 bénévoles, souligne-t-elle. On a pu passer à côté, peut-être… Mais comment une caméra thermique et des chiens ont-ils pu passer à côté? Le plus gros drame de cette histoire, c’est si on n’a pas les réponses. »

Ces réponses, les gendarmes travaillent toujours à les apporter. Ils resteront au Haut-Vernet le temps qu’il faudra. Alors, Robert garde espoir: « Ils ont trouvé des vêtements, peut-être qu’ils vont trouver le reste du corps. Le fait qu’ils soient sur le terrain, c’est rassurant, ça risque d’amener de nouveaux éléments plus tard ». Les vêtements du petit garçon retrouvés ce lundi sont en cours d’analyse. Pour l’instant, aucun autre ossement n’a été retrouvé.

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