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Féminicide : Son ex-mari la tue malgré 22 plaintes et deux condamnations

Le 17 décembre dernier, Cécile Piquet a été tuée par son ex-mari à Domont (Val d’Oise). Seulement, celui-ci avait déjà reçu 22 plaintes et deux condamnations.

Le 17 décembre dernier, une nouvelle victime a été ajoutée à la longue liste des femmes tuées par leur ex ou compagnon en France. Cécile Piquet a été prise en otage et tuée par balle par son ex-mari Dominique, à Domont dans le Val d’Oise. Les débuts des violences physiques et morales ont débuté en 2015.

“Je l’ai entendu dire à Cécile qu’il la tuerait. Il la brutalisait, il la battait, il l’insultait, il la blessait. On fermait toutes les portes le soir, on ne sortait jamais sans vérifier qu’il n’était pas là. C’était une vie épouvantable” , raconte le père de la victime, Pierre Piquet, à Franceinfo.

Que s’est-il passé ?

Cécile décide de se rendre régulièrement à la gendarmerie et déposer plusieurs mains courantes. Au total, elle en a déposé 22 dont une dizaine pour violences. Dominique a finalement été condamné à un an de prison avec sursis en novembre 2019. Suite à ça, il avait interdiction d’approcher son ex-femme, sauf au sein de l’entreprise qu’ils dirigent ensemble. Mais là était tout le problème. Il a continué d’harceler Cécile, qui a été obligée de demander à son père d’être son garde du corps et de la suivre partout.

Seulement, le 17 novembre 2020, elle se rend seule dans ses locaux, où Dominique l’attendait avec un fusil à la main. Il tire et blesse gravement deux employés, avant de tuer Cécile, puis de se suicider quelques minutes après. Une question demeure alors pour l’avocate du criminel: comment personne n’a-t-il pu prévoir ça ?

Un féminicide qui aurait pu être évité

“Elle expliquait les choses de manière très rationnelle, et donc peut être qu’elle paraissait un peu froide aux gendarmes. Elle n’avait pas l’image de la victime par excellence” , explique Sonia El Midouli, avocate de Cécile Piquet, à Franceinfo. Des explications données par les avocats et les gendarmes que le père de la victime ne tolère pas.

“On est dans un État avec des règles, des lois, et des citoyens qui doivent être protégés, on ne peut pas accepter cela” , s’insurge Pierre Piquet.

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