Disparition d’Emile : l’attitude de sa grand-mère interpelle, “Si je perdais mon petit-fils…”

Depuis la disparition d’Emile, le comportement de la famille du petit garçon intrigue. Alors que les recherches sont interrompues, l’attitude la grand-mère est vivement commentée.

Depuis un mois, le hameau du Haut-Vernet concentre toutes les interrogations. Qu’est-il arrivé à Emile, le petit garçon de 2 ans et demi, qui a mystérieusement disparu alors qu’il était seul dans les rues du village ? La question reste une énigme pour les enquêteurs, mais le témoignage d’un adolescent, un temps suspecté, est vérifié pour en savoir davantage. Mais alors que les yeux sont rivés sur ce hameau des Alpes-de-Haute-Provence, les regards se tournent aussi vers la famille du garçonnet.

Le 8 juillet dernier, les gendarmes ont été appelés en urgence après la disparition d’Emile. Le petit garçon avait échappé à la surveillance de ses grands-parents en fin d’après-midi. Malgré les efforts déployés, aucune trace de l’enfant n’a été trouvée. Après un mois de recherches acharnées, la police a stoppé les fouilles sur le terrain pour se focaliser sur les pistes qui se présentent à eux.

Suite à l’ouverture d’une information judiciaire le 18 juillet dernier, les enquêteurs sont maintenant en train de vérifier les 1.600 appels téléphoniques reçus après la diffusion de l’avis de recherche d’Emile. Le bornage des téléphones portables dans la zone de la disparition du garçon de 2 ans et demi est également étudié. Pour l’heure, “rien n’a évolué”, ont expliqué les magistrats en charge de l’enquête, toutes les pistes sont toujours étudiées.

Ce mercredi 9 août, les équipes de Paris Match se sont rendues dans le hameau du Haut-Vernet afin de récolter le témoignage des habitants. C’est ainsi que le comportement de la grand-mère d’Emile a été évoqué par une femme, prénommée Elianne. Installée en terrasse, elle a donné un avis tranché sur l’attitude de la grand-mère maternelle du petit garçon.

“Aujourd’hui, les gens ne comprennent pas que la grand-mère aille faire son marché, qu’on la voie à la piscine. C’est ce que disent les gens… Si moi, je perdais mon petit-fils et qu’on interrompait les recherches (cela a été décidé du 13 au 25 juillet dernier, NDLR), j’aurais été dans tous mes états, j’aurais utilisé les journalistes !”, a-t-elle lancé à nos confrères. Ce n’est pas la première fois que l’attitude de la famille d’Emile est pointée du doigt depuis la disparition.

LES TÉMOIGNAGES À CHARGES CONTRE LES PROCHES DU PETIT EMILE

Le grand-père d’Emile fait lui aussi l’objet de nombreux commentaires. Ce dernier est décrit comme un homme qui serait “colérique” et qui aurait “la main leste” quand il s’agit d’éducation. Certains habitants semblent même avoir élaboré des théories, qui n’ont pas été confirmées par les enquêteurs. Ainsi, des villageois pensent qu’Emile aurait pu être “puni” après avoir “désobéi” à ses grands-parents. Un témoignage à charges qu’il faut prendre avec des pincettes.

Le père du petit garçon est, lui aussi, la cible de nombreuses critiques, notamment depuis sa participation aux battues pour retrouver Emile. Certains bénévoles se sont interrogés sur l’attitude du père de famille. “Mon impression, c’est qu’il savait dès le départ qu’on ne le retrouverait pas…”, s’est remémoré un témoin auprès de Paris Match en juillet dernier.

LA FAMILLE D’EMILE SCRUTÉE PAR LES VILLAGEOIS

La famille du petit Emile, bien connue dans la région pour ses convictions politiques et sa ferveur catholique, est épiée par les gens du village, devenus suspicieux de tout et de tout le monde. Les sorties de la mère et de la petite sœur d’Emile ont énormément fait jaser les villageois et le silence des proches de l’enfant ajoute une dimension de mystère à cette triste affaire.

Un mutisme qui leur a toutefois été conseillé par les policiers, rappelle un voisin et proche de la famille d’Emile : “On leur reproche de ne pas s’agiter ? Les enquêteurs et le préfet leur ont conseillé de ne pas parler à la presse. Ils ne veulent pas entraver le cours des investigations« . Pour l’heure, les enquêteurs ne privilégient aucune piste, qu’elle soit d’ordre familial, accidentelle ou l’œuvre d’une tierce personne.