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Condamnation du couple qui vivait avec 159 chats dans un appart de 80 m2

MALTRAITANCE• Un couple a été condamné à une interdiction définitive de détenir un animal après la découverte de dizaines d’animaux en très mauvais état à leur domicile

Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Nice a condamné un couple à une interdiction définitive de détenir un animal de compagnie, en plus d’une peine d’un an de prison avec sursis. Avec des dizaines de chats et de chiens dans leur appartement, le tribunal a considéré que l’homme et la femme « étaient coupables du délit d’abandon compte tenu de l’état de santé très fortement dégradé » des animaux.

Dans son jugement, le tribunal a aussi condamné le couple à verser aux associations de défense des animaux, parties civiles, plus de 150.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral et pour les frais de prise en charge des chats et chiens retrouvés dans l’appartement.

« C’est comme dire à une femme qu’elle n’aura plus d’enfant »

À l’issue du jugement, la propriétaire des bêtes, une femme âgée de 68 ans, a indiqué ne pas vouloir « baisser les bras ». « Qui ne ferait pas appel contre une injustice pareille ? C’est comme dire à une femme qu’elle n’aura plus d’enfant », a-t-elle affirmé, ajoutant qu’elle s’était elle-même « abandonnée pour ne pas les abandonner ».

En 2023, des policiers intervenant pour un différend de voisinage avaient trouvé, dans chaque pièce de l’habitation du couple, des dizaines d’animaux. Tous étaient déshydratés, souffrant de malnutrition et couverts de parasites et de lésions. Au total, les policiers ont dénombré un total de 159 chats et sept chiens enfermés dans cet appartement de 80 m2. Comble de l’horreur, les enquêteurs avaient retrouvé dans la salle de bains les cadavres d’au moins deux chats et deux chiots.

« C’était les amours de ma vie mais j’ai dérapé »

« C’était les amours de ma vie mais j’ai dérapé », avait expliqué à l’audience la propriétaire, répétant que l’état de délabrement de l’appartement et des animaux n’était que ponctuel. Au tribunal, elle avait assuré qu’elle cherchait des solutions mais qu’elle s’était retrouvée démunie à cause d’une infection qui frappait les chats et de la canicule qui l’avait rendue malade.

Son compagnon, âgé de 52 ans, assurait seul les contrats de leur entreprise de nettoyage. Redevable d’une dette locative de 8.000 euros, le couple était par ailleurs sous le coup d’une procédure d’expulsion.

En 2014, le couple avait déjà fait l’objet d’une enquête classée sans suite parce qu’il vivait avec 13 chats et un chien dans un studio de 18 m2. La femme avait ensuite récupéré les trois chats et trois chiens de ses parents en 2018, avant de prendre une trentaine de chats d’un immeuble abandonné, estimant qu’ils risquaient d’être empoisonnés. Ils s’étaient ensuite reproduits.

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