Bien-être

QU’EST-CE QUE LE BONHEUR ?

Grande question ! Nombreux sont les philosophes, écrivains, psychologues, et simples mortels à s’être penchés sur ce questionnement existentiel.  Face à cet héritage, je n’aurais pas la prétention de résoudre la question du bonheur, ni de vous présenter une synthèse exhaustive de ce qui se dit à ce sujet. Mais je peux vous partager quelques réflexions sur le bonheur et l’idée que je m’en fais.

Le bonheur est peut-être le concept le plus difficile à définir. Mais une chose est certaine, tout le monde, absolument tout le monde sur terre, d’une manière ou d’une autre, cherche le bonheur. Que ce soit en accumulant une quantité phénoménale d’argent, en détenant les rênes du pouvoir, en se sacrifiant pour ses enfants, en observant les préceptes de sa religion, en travaillant dur pour survivre, en papillonnant de plaisir en plaisir, en rendant malheureux ses congénères, en se consacrant à des actions généreuses, etc., dans le fonds, nous cherchons tous à atteindre un certain état de bonheur, maintenant ou plus tard.

L’autre chose qui est certaine, c’est que nous avons tous une définition différente et personnelle du bonheur. Pour certains le bonheur sera synonyme d’argent, de pouvoir, de domination, pour d’autres il sera synonyme de sacrifice, d’austérité, ou bien de partage, de liens humains…

Et ici, quelle est la définition du bonheur ???

Pour moi, le bonheur n’est certainement pas synonyme d’argent, de possession, de pouvoir ou de manipulation. Au contraire, comme le dit si joliment Pierre Rabhi « La joie de vivre est une valeur suprême à laquelle nous aspirons tous, mais que des milliards de dollars ne peuvent offrir. Elle est une sorte de privilège, le fait d’un prince mystérieux qui l’octroie à la chaumière et peut, à son gré, la refuser au palais le plus somptueux ».

J’ai été agréablement surprise par la définition de Wikipedia qui explique que le bonheur est  « un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps, d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents. Le bonheur n’est pas seulement un état passager de plaisir, de joie, il représente un état d’équilibre qui dure dans le temps. » Pas mal comme définition !

Ce qui est amusant c’est que cette définition ressemble énormément à la conception bouddhiste du bonheur. Pour les bouddhistes, le nirvana, l’état suprême de bonheur, est atteint lorsque nous parvenons à nous détacher de toute chose matérielle et à ne plus ressentir de désir, ni de souffrance ou d’insatisfaction. (Rassurez-vous, le stade du nirvana n’a été atteint selon les bouddhistes que par de très rares élus, dont le fameux Siddhartha). Les bouddhistes appliquent cette philosophie au quotidien en essayant d’être très peu attachés à ce qui est matériel et à maîtriser au maximum leurs émotions.

Si je suis particulièrement intéressée par la doctrine bouddhiste, cette définition du bonheur détaché de toute émotion ne me satisfait pas totalement. D’un côté, je partage tout à fait cette vision selon laquelle pour être heureux il faut avoir peu de besoins et savoir se satisfaire du peu que nous avons.

Mais de l’autre côté, je n’accroche pas vraiment avec l’idée de maitriser nos émotions au point de les effacer. Certes trop d’émotions, partant dans tous les sens et surtout du coté négatif et destructeur,  peut nous rendre malheureux. Mais les émotions peuvent aussi être un formidable moteur de réalisation de soi, de développement personnel, de croissance intérieure. Il faut juste savoir les canaliser et les diriger vers le bon chemin.

Personnellement, je me sens heureuse, durablement heureuse. Et je sais que ces états de bonheur durable ont été les plus intenses dans les périodes de ma vie ou j’ai pu me réaliser, ou j’ai pu être moi-même et prendre le temps d’extraire le meilleur de ce que j’ai en moi.

Lorsque j’ai dépassé mes limites, lorsque j’ai fait des choses dont je ne me serais pas sentie capable auparavant, comme partir seule de longs mois dans des pays lointains et différents, je me suis sentie terriblement heureuse et pleine. Aucun besoin de reconnaissance extérieure, ni d’argent (à part celui pour financer le voyage), ni de réussite concrète, le simple fait d’avoir dépassé mes limites et d’aller à la rencontre de l’autre m’a remplie d’une plénitude durable.

Lorsque je me suis lancée des défis, lorsque j’ai décidé de me jeter dans un projet qui me tenait à cœur, comme ce blog, et que, contre toute attente, j’ai démarré de zéro en apprenant tout par moi-même, je me suis sentie vraiment réalisée et heureuse.

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