Bien-être

Imaginez, quelqu’un écrit un livre sur votre vie : quel serait le titre

1 Choisissez les bons outils

Qu’allez-vous choisir ? Le stylo ou l’ordinateur ?

Petit rappel : si votre texte est écrit à la main, on parle de “manuscrit”. Si votre texte a été tapé à l’ordinateur, on parle de “tapuscrit”.

Papier ou ordinateur ? Tout est une question de feeling !

Papier et stylo

Si vous n’êtes pas du tout familiarisé(e) avec l’ordinateur ou si vous avez davantage de feeling avec le papier qu’avec un écran, prenez votre stylo et écrivez directement sur des feuilles ou dans un cahier. Mais attention, vous aurez l’obligation de passer par l’ordinateur au moment d’imprimer votre livre ou de le publier. L’imprimeur ou l’éditeur vous demanderont un fichier numérique. Bien sûr, rien ne vous empêche de faire appel à une aide extérieure si vous ne maîtrisez pas du tout l’emploi d’un ordinateur. Par exemple, passez une petite annonce dans un journal local, des étudiants cherchent souvent à arrondir leurs fins de mois en proposant un service de frappe.

Ordinateur

Si vous décidez d’écrire votre livre sur un ordinateur, utilisez un logiciel de traitement de textes. Gratuits ou payants, ils sont équipés de nombreuses fonctionnalités et vous rendront un grand service. A condition que votre mise en page ne soit pas aussi sophistiquée que celle d’une encyclopédie ou d’une revue de luxe, ils vous permettront de réaliser entièrement votre livre, sans oublier la couverture et l’insertion de photos.  Vous avez l’embarras du choix : Microsoft Word (payant) et les gratuits comme Google docs, Libre Office Writer ou encore Apple pages si vous pratiquez la marque Apple.

Logiciels de traitement de texte gratuits 

Il existe des logiciels plus sophistiqués comme Scrivener ou yWriter dont le maniement est plus délicat. Leurs fonctionnalités sont plus nombreuses et ils sont généralement destinés à des auteurs confirmés. Si vous écrivez votre premier livre, ils ne sont pas indispensables, même pour écrire un best-seller. D’autre part, ils ont un certain coût.

2 Élaborez un plan

Pour écrire un récit de vie, mais aussi toutes sortes d’ouvrages (roman, livre pratique, essai, guide …), l’établissement d’un plan est indispensable. C’est une étape incontournable.

Pourquoi ?

Parce que l’élaboration d’un plan facilitera non seulement votre travail d’auteur en vous guidant dans l’écriture, mais il participera aussi au confort de vos futurs lecteurs au moment de la lecture. 

Pour vos futurs lecteurs

Un récit bien structuré grâce au plan sera facile et agréable à lire. Il n’y a rien de pire que la lecture d’un livre mal construit dans lequel l’auteur saute constamment du coq à l’âne. Peut-être en avez-vous déjà fait l’expérience ?

Pour vous, l’auteur

Imaginez-vous sur un quai de gare avec votre valise. Un premier train arrive, vous le prenez sans même regarder sa destination. Vous allez à l’aventure, au hasard.

Si vous aimez l’aventure, c’est parfait, mais c’est une méthode que je vous déconseille pour l’écriture d’un livre. Sans plan, on avance les yeux bandés dans le brouillard.

Avec un plan, vous connaîtrez non seulement votre destination mais vous aurez aussi une bonne idée de votre parcours. Vous gagnerez donc un temps infini en allant tout de suite dans la bonne direction. Plus besoin de revenir sur vos pas en constatant que vous vous êtes trompé de route.

Sans plan, vous risquez de vous perdre ou de tourner en rond sans jamais trouver la sortie comme dans les labyrinthes que l’on trouve dans les fêtes foraines ou dans certains jardins. Pour cette raison, n’hésitez pas à passer le temps qu’il faut à élaborer votre plan. Ce temps ne sera pas « perdu », vous le rattraperez largement lors de l’écriture. Et surtout vous ne vous prendrez pas la tête en vous demandant si votre récit est cohérent, si vos chapitres s’articulent bien, bref si votre histoire tient debout. Car elle tiendra debout.

Votre plan sera beaucoup plus qu’une boussole, il sera votre GPS qui vous permettra d’atteindre votre but en écrivant à la dernière page de votre livre le mot “FIN”. 

J’entends parfois cette objection « Je me sens prisonnier avec un plan ». Oui, le plan serait une prison s’il était définitif, condamné à ne pas évoluer, figé dans du béton. Or, ce n’est pas le cas, bien au contraire. Un plan digne de ce nom doit rester souple et évoluer au cours du déroulement de votre histoire. Il doit s’adapter à votre récit et non l’inverse. Il est amené à évoluer au fil de l’écriture. Il doit avoir la souplesse d’une jeune gymnaste ! 

Enfin, il y a plusieurs types de plans. Pour ma part, concernant les récits de vie, je conseille le plan chronologique, car il met l’accent sur l’évolution de l’auteur à travers son histoire et n’est-ce pas l’essentiel de ce que l’on veut démontrer. Mais il y a bien d’autres façons de structurer un récit, par exemple le plan thématique (Mon enfance, mes études, ma profession, mes parents, mes passions, mes voyages, etc.).

3-Rassemblez vos souvenirs

Concernant l’autobiographie et le récit de vie, vos souvenirs constituent la matière première de votre livre.

Posez-vous cette question : quels ont été les moments importants de ma vie ?

Il peut s’agir d’évènements comme un mariage, une naissance, etc.

Il peut aussi s’agir de rencontres importantes qui ont changé votre façon de penser et d’aborder le monde.

De voyages qui vous ont permis de prendre du recul sur votre propre pays, votre propre culture.

Mais aussi de simples moments de la vie quotidienne, heureux ou malheureux, qui vous ont marqué profondément comme un simple sourire ou une réflexion blessante.

N’hésitez pas à illustrer ces souvenirs par des anecdotes qui les rendront vivants. Une anecdote est une histoire courte qui retrace un évènement qui vous est arrivé. Elle peut se raconter sur un mode humoristique, poétique ou grave.

Important : plus que les évènements proprement dits, ce sont les émotions que vous avez ressenties qui donneront de l’épaisseur à votre récit et qui le rendront attachant aux yeux des lecteurs. Ce qui est important, c’est de rester authentique dans l’expression de ses sentiments.

N’ayez pas peur d’oublier des souvenirs, vous écrivez ni un catalogue ni une encyclopédie. Ce n’est pas le nombre de faits et d’évènements qui donnera de la valeur à votre récit.

Si votre mémoire vous joue des tours, voici quelques précieux conseils :

  • Plongez-vous dans des albums photo et vous serez étonné(e) de tous les souvenirs qui surgiront.
  • Même chose pour les objets qui vous entourent et dont certains ont une histoire qui vous est personnelle. Par exemple cet objet que vous avez ramené d’un beau voyage ou encore ce cadeau que vous a fait l’oncle Rodolphe alors que vous étiez  enfant et que vous avez gardé comme un trèsor. 
  • Montez le son en écoutant la musique et les chansons de votre enfance …
  • Relisez votre courrier, redécouvrez vos vieilles cartes postales, etc.

Un dernier conseil : gardez toujours sur vous un petit carnet, car les souvenirs surgiront au moment où vous vous attendrez le moins …

4-Trouvez votre style

Si vous avez un style et que vous en êtes satisfait, gardez-le. Inutile de chercher midi à 14 heures ou de réinventer la roue.

Sinon, voici quelques conseils :

  • Évitez langage parlé
  • Faites des phrases courtes et simples
  • Ne soyez pas avare de détails, car cela permet d’installer une ambiance. Par vos descriptions, faites voir des images à vos lecteurs.
  • Chassez les répétitions, elles se glissent parfois de façon insidieuse.
  • Ne lésinez pas sur la ponctuation, il vaut mieux plus que pas assez.
  • Chassez les mots parasites : donc, en effet, par contre, et puis, cependant …

Un conseil : lisez votre texte à haute voix pour voir s’il sonne bien, s’il s’écoule comme une rivière de façon fluide.

Savez-vous quelle est la meilleure façon d’améliorer son style ?

C’est de lire beaucoup, si possibe des auteurs aux styles très différents. C’est d’après moi la meilleure école pour avoir un beau style.

Bien sûr, ne cherchez pas à les imiter, mais cherchez à vous en inspirer.

5- Effectuez une belle mise en page sans vous prendre la tête

Il existe plusieurs logiciels de traitement de texte, mais les plus simples sont Word et Open Office. Tous les deux ont pratiquement les mêmes fonctionnalités. Ils vous permettront de faire une mise en page très propre. Open Office est gratuit, mais Word est payant.

Quelques conseils de mise en page avant de confier votre tapuscrit à l’imprimeur :

  • Format A5 (livre de poche).
  • Évitez les polices fantaisie. Les polices les plus utilisées sont : Times new roman, Arial, Helvetica, Calibri, etc. (J’ai un faible pour Calibri et j’ai découvert récemment Constantia)
  • Taille police 11 ou 12 pour le texte. Pour ma part, j’utilise le 12.
  • Laissez un interligne simple.
  • Marges environ 2cm en haut, en bas, à droite et à gauche.
  • Ne pas numéroter pages blanches et pages de titres.
  • Commencer les chapitres par une page impaire.

6- Faites imprimer votre livre

Attention, on a souvent tendance à confondre imprimer avec éditer. 

Imprimer, c’est fabriquer le livre techniquement. C’est le rôle de l’imprimeurÉditer( ou publier), c’est diffuser un livre auprès du public.

L’impression numérique vous permet pour un prix très bas de fabriquer un livre en peu exemplaires, voire en un seul exemplaire.

Vous pouvez réaliser l’impression en ligne sans bouger de chez vous. Je n’ai jamais vu la tête de mon imprimeur !

Vous devez fournir à votre imprimeur un document PDF. C’est très facile d’obtenir ce format à partir du logiciel Word ou Open Office.

Voici quelques règles de mise en page qui pourront vous être utiles :

  • Ne numérotez pas les pages blanches ou les pages qui comportent que des titres comme le nom de l’auteur ou le titre de l’ouvrage.
  • Commencez chaque chapitre sur une page impaire pour le mettre en valeur.
  • Laissez des marges d’environ 2 centimètres en haut, en bas, à gauche et à droite.
  • Ecrivez des paragraphes relativement courts pour faciliter la lecture.
  • Entre chaque ligne, laissez une interligne simple.

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