Disparition d’Émile : l’âge du petit garçon pourrait écarter cette piste redoutée par tous, “Lorsque les enfants ont…”
Cet ancien procureur de la République apporte son regard d’expert sur l’affaire. Il donne son hypothèse sur la disparition du petit Émile.
Le samedi 8 juillet 2023, le petit Émile échappe à la vigilance de ses grands-parents maternels et disparaît. Aperçu pour la dernière fois, seul, dans une rue du Haut-Vernet, le garçonnet de 2 ans et demi s’est volatilisé. Depuis, aucune trace de lui n’a été retrouvée, et ce, malgré les importants moyens déployés ces dernières semaines.
Le mardi 25 juillet, une nouvelle vague d’investigations a été lancée par les enquêteurs. Le procureur d’Aix-en-Provence précise : “Les juges d’instruction travaillent toutes les hypothèses. Certaines justifient que l’on approfondisse des investigations déjà entreprises, mais avec d’autres outils et méthodes de recherche”.
DISPARITION D’ÉMILE : QU’EST-IL ARRIVÉ AU PETIT GARÇON DE 2 ANS ET DEMI ?
Ainsi, en plus des enquêteurs déjà sur place, des drones et des chiens spécialisés dans la recherche de restes humains ont été déployés dans le secteur où le garçonnet a mystérieusement disparu. Pour protéger le hameau et ses résidents d’un potentiel “tourisme de curiosité”, l’arrêté interdisant son accès a été prolongé par le maire.
À ce stade de l’enquête, “aucune piste n’est privilégiée et aucune hypothèse n’est exclue”, comme le résume le procureur de la République de Digne-les-Bains. Alors, dans le village de 123 habitants, la disparition d’Émile est au centre des conversations, les rumeurs vont bon train et toutes les hypothèses sont évoquées…
ÉMILE ENTRE LES MAINS D’UN PRÉDATEUR ? UN ANCIEN PROCUREUR PREND LA PAROLE
Dans les colonnes de Var-Matin, Jacques Dallest, ancien procureur à la retraite, a lui aussi donné son avis sur ce qu’il a bien pu arriver au petit garçon. Passionné par les homicides, il pose un regard d’expert sur l’affaire qui fait la une de l’actualité et déclare : “Chez les mineurs, il y a 5 causes de disparition : le suicide, l’accident, la disparition volontaire, la mort naturelle et la mort criminelle”.
L’auteur de Cold cases, un magistrat enquête poursuit : “Chez les petits enfants, on peut déceler : la mort par accident, lorsque l’enfant fait une chute par exemple, ou l’intervention d’une tierce personne : enlèvement et séquestration […] ou accident de circulation”. L’homme ajoute : “Il y a une 3e possibilité…”
“UN JOUR, UN PROMENEUR RETROUVERA DES OSSEMENTS…”
Jacques Dallest continue : “Même si elle me paraît en l’espèce un peu tirée par les cheveux, c’est que l’enfant ait été victime des agissements de sa famille”. Sa théorie s’affine au fil de ses explications : “Lorsque les enfants ont entre 7 et 12 ans, on peut penser qu’il s’agit d’une disparition liée à quelque chose de ... Ce qui est beaucoup moins le cas pour les tout jeunes enfants comme le petit Émile”.
L’ancien procureur de la République conclut en admettant qu’il ne “faut jamais écarter une piste définitivement”. Il poursuit : “Les jours et les mois peuvent passer et un jour, un promeneur retrouvera des ossements. Comme cela a été le cas pour les disparus de la forêt de Boscodon dans les Hautes-Alpes. Six personnes y ont disparu en 25 ans”. L’espoir de retrouver le petit Émile ne s’est pas éteint.
