Un salarié reçoit 74.000 € par erreur, son refus de rembourser provoque la stupeur : « J’ai le droit de garder l’argent »

Il pensait vivre un miracle bancaire. En recevant 74.000 euros au lieu d’une prime de 500, un salarié s’est retrouvé au centre d’une incroyable affaire judiciaire à rebondissements.
C’est une histoire qui commence comme un conte moderne. En consultant son compte, un employé ordinaire qui a découvert un matin qu’il était soudainement devenu riche a en effet remarqué un chiffre qui lui a coupé le souffle : environ 74.000 euros, au lieu de la petite prime annuelle de 500 euros qu’il attendait. Un montant astronomique pour cet homme sans histoire, habitué à une vie tranquille.
Un salarié qui a cru à un bonus exceptionnel
D’abord incrédule, ce salarié a fini par se persuader qu’il s’agissait peut-être d’un bonus exceptionnel ou d’une erreur administrative qui, au fond, ne lèse personne. Il a donc gardé le silence en pensant qu’avec un peu de chance, l’entreprise ne s’en apercevra pas. Mais quelques jours plus tard, le service comptabilité l’a contacté en lui déclarant que la somme ne lui appartenait pas. L’argent correspondait aux salaires d’une trentaine de collègues d’une autre filiale, transférés par mégarde sur son compte.
Un marché surprenant
La direction a ainsi exigé le remboursement immédiat de la totalité de la somme mais le salarié a refusé. Il a en effet estimé que la faute incombait à l’entreprise et non à lui. Mieux encore, il a proposé un marché surprenant : garder la somme en échange d’une baisse de salaire de 20 %. Une idée jugée absurde et catégoriquement rejetée par ses supérieurs. Déterminé à ne rien rendre, il s’est donc renseigné sur Internet et est tombé sur des discussions où certains ont affirmé qu’un virement erroné causé par un bug technique ne doit pas forcément être restitué. Conforté dans sa croyance, il a campé sur ses positions : « J’ai appris qu’il s’agissait d’une erreur technique, donc j’ai conclu que j’avais le droit de garder l’argent ».
Une enquête a été ouverte
Exaspérée, l’entreprise dans laquelle ce salarié a travaillé a fini par se décider à porter plainte. Ses comptes ont donc été gelés et une enquête a été ouverte. Il a ainsi brièvement été accusé de fraude, avant que les charges ne soient abandonnées faute de preuves. Pourtant, le tribunal de première instance a statué en faveur de l’employeur en admettant que le versement a été une erreur et l’argent devait être restitué.
Jusqu’à dix ans de prison
Si le jugement est confirmé par la Cour Suprême, le salarié devra non seulement rembourser la totalité des 74.000 euros, mais il risque aussi jusqu’à dix ans de prison comme la loi russe le stipule. Cet employé du nom de Vladimir Rychagov a clairement voulu croire, un peu trop longtemps, à son miracle bancaire.


