Bien-être

Si ont te donne le pouvoir de supprimer une chose sur TERRE, tu supprimes quoi

« Depuis 2016, on s’aperçoit que la vitesse de rotation de la Terre s’accélère et donc la durée du jour diminue ! », explique au quotidien Ouest-France Christian Bizouard, astronome français qui étudie la rotation de la Terre au sein du Syrte (Systèmes de référence temps-espace), un laboratoire de recherche basé à l’Observatoire de Paris.

« Depuis 2016, on s’aperçoit que la vitesse de rotation de la Terre s’accélère et donc la durée du jour diminue ! », explique au quotidien Ouest-France Christian Bizouard, astronome français qui étudie la rotation de la Terre au sein du Syrte (Systèmes de référence temps-espace), un laboratoire de recherche basé à l’Observatoire de Paris.

« Depuis 1830, on observait une baisse de la vitesse de rotation de la Terre et donc une augmentation de la durée du jour. Cette tendance s’est inversée depuis cinq ans sans qu’on puisse l’expliquer. »

Le jour le plus court

Jusqu’alors, le record du jour le plus court était détenu par le 5 juillet 2005. Notre planète avait alors tourné sur elle-même en 1,0516 milliseconde de moins que les 86 400 secondes que dure un jour normal. En 2020, ce record a été battu… 28 fois ! rapporte Futura Sciences. Et le 19 juillet a établi un nouveau record avec un jour plus court de 1,4602 milliseconde.

Le vent, les océans…

Pas de quoi s’alarmer, rassure Futura Sciences : « Un certain nombre de circonstances peuvent faire varier légèrement la vitesse de rotation de la Terre. »

Dans Ouest-France, Christian Bizouard affirme : « 80 % des variations de la vitesse de la Terre sont liées au transport de masse dans l’atmosphère, autrement dit les vents. » Il y a aussi les marées, qui « ont pour effet de déformer les océans mais aussi la Terre », précise-t-il. « Ce phénomène est suffisamment fort pour produire 10 à 20 % des variations de la durée de rotation. » Dans une moindre mesure, les transports dans les océans ont aussi un impact.

Sur plusieurs années, les astronomes ont constaté aussi des fluctuations d’une à quelques millisecondes qu’ils ont du mal à expliquer, note Ouest-France. « On pense que cela est dû aux mouvements internes dans la Terre, le magma en fusion sous le manteau. Mais nous ne disposons d’aucune observation du noyau dur, comme celles réalisées dans l’atmosphère, qui validerait ces hypothèses », explique Christian Bizouard.

Et le réchauffement climatique ? « Aujourd’hui, on met tout sur le dos du réchauffement climatique. Est-ce que la Terre tourne plus vite sous son effet ? On n’en sait rien. Affirmer cela est de la pure spéculation. »

Secondes intercalaires

La récente accélération est-elle inquiétante ? Non, selon l’astronome. « Cette oscillation de quelques secondes de la durée d’une journée ne changera pas le cours de notre existence », résume Ouest-France.

Comme on l’a vu, la tendance observée depuis des décennies pointait vers un ralentissement du rythme de rotation de la Terre. Les scientifiques avaient l’habitude de rectifier le temps atomique international (TAI) en ajoutant une seconde dite « intercalaire »pour allonger l’année et rester dans le rythme de notre planète, relate le site Ulyces.

Mais avec la récente accélération, ne faut-il pas envisager de retirer une seconde ? « Pour la première fois, si la Terre continue d’accélérer, on pourrait être amené à retirer une seconde. Cela n’est jamais arrivé », indique Christian Bizouard. Cette situation inédite pose la question de l’intérêt de maintenir cette technique d’équilibrage de nos observations astronomiques et nos horloges, qui avait été créée pour compenser un ralentissement de la Terre. Le sujet est en débat depuis plusieurs années, relève Ouest-France.

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