Santé

Pourquoi se retenir de péter est une (très) mauvaise idée ?

S’empêcher de péter peut avoir des effets néfastes sur la santé. Douleurs au ventre, constipation, voire hospitalisation… Voici les risques que vous encourrez.

En société ou parfois même dans l’intimité du couple, il vous est sûrement arrivé de vous empêcher de péter. L’honneur est sauf, certes, mais à quel prix ? Celui de votre santé.

Pourquoi pète-t-on ?

Au cours de la digestion, les bactéries intestinales décomposent une partie des aliments via fermentation. Ce processus produit des gaz, dont une partie doit être évacuée par le rectum : ce sont les flatulences !

Combien de gaz produit-on par jour ?

Plus d’une fois, vous avez serré les fesses pour garder la face. Pourtant, il va falloir apprendre à lâcher du lest sans culpabiliser. En effet, en moyenne, un adulte libère entre 476 et 1490 ml de gaz par jour, soit une petite ou grande bouteille d’eau. Or, garder tout ça dans son ventre n’est pas une bonne idée.

Douleurs quand on se retient de péter : comment l’expliquer ?

Dans un article publié sur le média britannique The Conversation, Pr Clare Collins, professeure de nutrition et diététique à l’Université de Newcastle, affirme qu’essayer de retenir ses gaz intestinaux est dangereux pour la santé pour de multiples raisons. Ainsi, les gaz accumulés dans l’appareil digestif créent une pression pouvant déclencher une distension abdominale (abdomen gonflé) qui engendre des douleurs au ventre assez importantes. Cette distension peut également être un des symptômes de l’aérophagie ou encore du syndrome de l’intestin irritable.

Les risques de se retenir de péter

D’autres risques sont évoqués par Pr Clare Collins, comme celui de diverticules coliques, des sortes d’hernies localisées au niveau du côlon et pouvant provoquer des complications comme la diverticulite (une infection digestive qui se localise dans ces hernies), une occlusion intestinale, des fistules, ou hémorragies.

Se retenir de péter : des risques de constipation

Une étude américaine datant de 2010 met également en avant que le méthane serait lié à des effets physiques et biologiques sur la fonction intestinale. Or, les pets sont en partie constitués de méthane. Se retenir de péter favorise donc la stagnation de méthane dans le ventre, ce qui peut engendrer de la constipation. D’un autre côté, la constipation favorise la création de gaz intestinaux. C’est donc un cercle vicieux !

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Les flatulences, un problème de genre ?

Devinette : qui se coltine le plus la pression sociale autour du pet ? Bingo, ce sont les femmes ! En effet, celles-ci sont victimes de « poop shaming », autrement dit, la honte de faire caca, comme le souligne un sondage Ifop de 2021. Ainsi, 69% des femmes ressentent une gêne voire une incapacité à déféquer si elles ne sont pas dans une situation adéquate, contre 48% d’hommes. Si aucune étude similaire ne semble exister pour le pet, on peut aisément deviner que le problème ne se cantonne pas qu’à la grosse commission. En mars 2022, la chanteuse brésilienne Pocah, de son vrai nom Viviane de Queiroz Pereira, a ainsi été hospitalisée car elle refusait de péter devant son partenaire.

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