Se réveiller brusquement au milieu de la nuit, en sursaut, avec la sensation de tomber dans le vide, sans trop comprendre ce qui vient de se passer. Si tu as déjà vécu cela, tu as sûrement eu ce que l’on appelle une secousse hypnique.
Nous souhaitons aujourd’hui t’expliquer de quoi il s’agit et d’où provient cette sensation si désagréable.
À mesure que notre conscience abandonne notre corps lorsque nous nous endormons, notre cerveau commence à agir de manière différente car il se met en veille. Durant cette transition de la veille vers le sommeil, il se peut que l’on ait des secousses hypniques, qui sont ni plus ni moins que des mouvements soudains qui ressemblent à un sursaut, comme quand on a peur.
Ce mouvement est le résultat d’une myoclonie d’endormissement, une secousse subite et involontaire d’un muscle ou d’un groupe de muscles qui peut survenir de manière isolée en en séquence. Le hoquet, par exemple, est une autre forme très courante de myoclonie.
Les secousses hypniques consistent normalement en une seule contraction et s’associent à une sensation de chute, un début de rêve (qu’il soit auditif ou visuel), ou une vive hallucination hypnagogique (produite quand la personne est en train de s’endormir).
D’où vient cette sensation ?
Les secousses hypniques se présentent généralement lors de la première étape du rêve, qui est la phase la plus légère, et elle installe une sensation de confusion quant à savoir quand a réellement commencé le rêve. Même si l’on ne sait pas vraiment pourquoi elles surviennent et que l’information est assez limitée, on connaît toutefois quelques causes de ces spasmes :
-L’activité physique : Faire de l’exercice aux alentours de l’heure où l’on se couche peut trop stimuler le corps et faire que nous ne nous endormirons pas tôt.
-L’anxiété et le stress : Aller au lit en pensant à trop de choses peut maintenir ton cerveau actif, ce qui peut faire que tu envoies plus de signaux d’alerte même quand ton corps dort.
-La caféine et les autres stimulants : La caféine et d’autres produits stimulants affectent la capacité du corps à s’endormir de manière naturelle et empêche donc d’atteindre la phase de sommeil profond.
-La privation de sommeil : D’autres troubles et mauvaises habitudes avant de s’endormir peuvent avoir un lien avec ces spasmes.
En plus de ces causes plausibles, il y en existe une supplémentaire qui est d’ailleurs très intéressante et qui vient d’une perspective évolutive. Selon les recherches de l’Université du Colorado, ces secousses pourraient être un réflexe archaïque dû au fait que la relaxation naturelle des muscles durant le rêve est interprétée par le cerveau comme un signal nous alertant que l’on risque de tomber de l’arbre sur lequel on dort (comme le faisaient nos ancêtres).
L’intensité d’un spasme nocturne est variable, si bien que ce n’est pas toujours synonyme de réveil. Parfois, les secousses sont plus légères et ne parviennent pas à nous réveiller, même si la personne avec qui on dort nous a senti bouger.