Vous êtes petit patron et vous subissez de plein fouet la crise politique ? Racontez-nous
Une enquête du Syndicat des indépendants révèle un constat alarmant : une écrasante majorité de dirigeants de très petites entreprises (TPE) disent ne pas aller bien. Pris à la gorge par des problèmes de trésorerie, beaucoup ont même du mal à se verser un véritable salaire. C’est votre cas ? Dites-le nous.
L’Élysée a indiqué mercredi que le président de la République « désignera un Premier ministre d’ici quarante-huit heures ». Vendredi 10 octobre, Emmanuel Macron devrait donc dévoiler le nom du sixième chef de gouvernement de son second quinquennat. Mais cette séquence politique pèse déjà sur l’économie. Selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la crise ouverte après la dissolution de juin 2024 pourrait coûter jusqu’à 15 milliards d’euros d’ici fin 2025, soit environ 0,5 point de croissance. Les entrepreneurs, eux, en subissent directement les répercussions.

« Dans une période d’incertitude, les entreprises freinent tout : l’investissement comme l’embauche », analyse l’économiste de l’OFCE Eric Hayer, cité par l’AFP. Résultat : « ce sont autant de capacités d’investissement en moins » et cela affaiblit les sociétés françaises face à leurs concurrentes internationales. Les premières touchées sont, sans surprise, les plus petites structures.
92 % des patrons de TPE disent ne pas aller bien
D’après l’étude du Syndicat des indépendants relayée par RMC jeudi 9 octobre, 40 % des patrons de TPE se disent inquiets de l’instabilité politique actuelle. Plus de la moitié (55 %) font face à des difficultés de trésorerie et 16 % envisagent même d’arrêter leur activité d’ici la fin 2025.

Près d’un dirigeant de TPE sur deux se verse aujourd’hui une rémunération inférieure au SMIC… pour environ 50 heures de travail hebdomadaire. Parmi ces chefs d’entreprise, 51 % s’appuient sur le revenu de leur conjoint, 26 % puisent dans leur épargne personnelle ou leur pension de retraite. Au total, 92 % d’entre eux reconnaissent aller mal.
Cette fragilité n’est pas nouvelle. Dans son baromètre publié début août, l’Ifop pour Fiducial relevait déjà que 39 % des TPE françaises déclaraient avoir des difficultés financières au deuxième trimestre 2025, soit trois points de plus qu’au trimestre précédent. À ce moment-là, 38 % envisageaient même un possible dépôt de bilan à court terme, un niveau inédit depuis huit mois.
Vous dirigez une TPE ou une petite PME ? Depuis le début de la crise politique, vous rencontrez des problèmes de trésorerie, vous avez gelé vos investissements, vous n’arrivez pas à recruter ? Votre rémunération est devenue aléatoire ? La situation politique vous inquiète pour vos futurs emprunts ?


