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Une aide de 930€ « versée aux Algériens » ? Voici la vérité derrière cette information

Les inégalités sociales en France
La France est souvent taxée de pays d’assistés. C’est un constat, certes, réducteur, mais qui a le mérite de poser le débat. Les inégalités sociales en France sont légion et il est parfois difficile d’en parler sans faire de généralités. Pour grossir le trait, nous aurions d’un côté, les plus riches sont ceux qui jouissent des plus grands privilèges.

La classe moyenne souffre
De l’autre, les minima sociaux raflent toutes les aides… Au détriment d’une classe moyenne qui a du mal à finir les fins de mois. Quid des étrangers, des « Algériens » qui toucheraient « 930 euros d’aides » une fois arrivés en France ?

Une aide qui pose question
Dernièrement, les débats se sont beaucoup portés sur les privilèges qu’auraient les étrangers au détriment des Français. Notamment au sujet des nombreuses prestations sociales versées par la caisse des allocations familiales. Sur X, ex-Twitter, un article a révélé qu’une aide de 930 euros serait versée aux Algériens résidant en France.

L’allocation de rentrée scolaire (ARS)
Il s’agirait des Algériens parents d’enfants scolarisés sur le territoire français. Ils bénéficieraient d’une revalorisation de l’allocation de rentrée scolaire (ARS), atteignant 464,65 € par enfant dans cette tranche d’âge. Ainsi, pour deux enfants, l’ARS totale serait de 929,30 €. D’ailleurs, ces chiffres sont peut-être erronés.

Un chiffre révisé en 2025 ?
Pour résumer, en août 2024, Observa Algérie rapportait que l’ARS avait été revalorisée de 4,6 %, portant le montant à 416,40 € pour les enfants de 6 à 10 ans et à 439,38 € pour ceux de 11 à 14 ans.​ Les articles parus sur des sites à titres sensationnels annoncent un chiffre qui a peut-être été révisé en 2025.

Une allocation versée au détriment des Français ?
Le montant évolue chaque année en fonction des plafonds ajustés, des revenus du foyer et l’avancée de l’inflation. Aussi, chaque cas est différent et scrupuleusement étudié par la CAF. Les 930 euros versés aux « Algériens » constituent un montant anticipé par le site d’information qui l’a mentionné. Aussi, ce montant n’est pas inhérent à cette nationalité.

L’ARS concerne les Français et les étrangers en situation régulière
Les Français ne sont pas nécessairement plus perdants que les Algériens ou les étrangers de manière générale en matière d’aides. L’ARS concerne avant tout les Français et les étrangers en situation régulière. À rappeler que les sans-papiers ne bénéficient d’aucune prestation sociale en dur, selon les informations du Monde.

Une réglementation claire
Les demandeurs d’asile, en revanche, peuvent bénéficier de l’ADA, d’un montant de 207 euros. Tout comme les Français, les étrangers bénéficiant d’une carte de séjour depuis au moins 5 ans peuvent toucher le RSA. La réglementation est donc assez claire sur ce sujet. Et les institutions ont maintes fois démenti les fantasmes autour des minima sociaux.

Un sentiment étrange
Toujours est-il que les Français ont encore trop souvent, et à juste titre, le sentiment d’être délaissés. Plus de 6 Français sur 10 le pensent et ce problème ne mérite pas d’être pris par le petit bout de la lorgnette. Cela étant, les disparités ne favorisent pas systématiquement les étrangers au détriment des Français. D’autre part, les étrangers, qu’ils soient Algériens ou d’autres nationalités d’ailleurs, sont confrontés à d’autres difficultés sur le territoire.

Des perceptions trompeuses et beaucoup d’idées reçues
« Bien souvent, ils cumulent les handicaps sociaux et familiaux, occupent les emplois les plus pénibles, sont installés dans des banlieues excentrées, parfois sordides. De même que les collèges où sont scolarisés leurs enfants », indique Maxime Tandonnet à nos confrères d’Atlantico. Selon ce haut-fonctionnaire et essayiste, le bât blesse lorsque l’État ne parvient pas à maîtriser son immigration. « [Cela] favorise les fractures, aggrave l’exclusion et crée un potentiel de malheur et de frustrations dramatique. C’est le sentiment que l’État ne maîtrise pas suffisamment l’immigration qui peut favoriser des réactions d’exaspération comme celle qui s’exprime dans [les sondages] ».

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