Sébastien Lecornu : Le Premier ministre reconnaît ne pas avoir fini le cursus mentionné sur son CV

D’après des révélations de Mediapart, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a reconnu ne pas être diplômé d’un master de droit public, ce qu’il indiquait pourtant depuis 2016
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu vient de reconnaître auprès de Mediapart qu’il n’avait pas obtenu le master de droit qu’il prétendait avoir depuis 2016.
Le mois dernier, son CV sur les pages officielles du gouvernement avait été modifié, passant de « diplômé d’un master de droit public de l’université Panthéon-Assas » à « études de droit à l’université Paris-2 Panthéon Assas », comme l’indiquait 20 Minutes. Un changement repéré par plusieurs publications sur les réseaux sociaux (notamment de l’avocat Juan Branco) dès la nomination de l’ancien maire de Vernon comme chef du gouvernement.

Interrogé sur cette incohérence, le service communication du Premier ministre avait simplement indiqué que « le site du ministère des Armées avait toujours marqué des études de droit » sans préciser le niveau d’études atteint.
Sébastien Lecornu a participé à la diffusion de son mensonge
Pourtant, depuis sa prise de poste comme ministre en 2017, il était décrit comme étant « diplômé d’un master de droit public à l’université Panthéon-Assas » dans chacun de ses portraits médiatiques, relate Mediapart.

D’autres sites comme LinkedIn et Who’s Who mentionnent encore le « master » du Premier ministre. Des informations écrites par Sébastien Lecornu lui-même, pointe le média d’investigation. Confrontées à ces révélations, les équipes du ministre des Armées démissionnaire ont simplement reconnu qu’il n’était pas diplômé d’un master. « Le premier Ministre est bien titulaire d’un master 1 (maîtrise) de droit public à Assas », a répondu le service communication à Mediapart.
Le journal rappelle que ce genre de mensonge a poussé à la démission Noelia Núñez, députée espagnole. Elle avait assuré être diplômée en droit, en administration publique et en philologie anglaise avant d’admettre avoir entamé des études sans jamais les avoir finies. « Un diplôme en droit n’est pas indispensable pour représenter les citoyens ; l’honnêteté l’est », affirmait un édito d’El Pais, cité par le journal d’investigation français.