Sarkozy condamné : L’ex-président sait désormais où et quand il ira en prison

Convoqué au tribunal de Paris, Nicolas Sarkozy a appris ce lundi les modalités de sa détention prochaine dans le dossier libyen. Mais aucun détail n’a filtré pour le moment
il en sait désormais plus sur son séjour prochain derrière les barreaux. Convoqué à 14 heures ce lundi par le Parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris, Nicolas Sarkozy a appris les modalités de son incarcération après sa condamnation à cinq ans de prison ferme dans le dossier libyen. Aucun détail n’a toutefois filtré sur ce rendez-vous qui devait fixer la date et le lieu d’incarcération de l’ancien président de la République. Ce dernier a quitté le tribunal vers 14h25 sans faire la moindre déclaration. Et ni son avocat Christophe Ingrain, ni le PNF, n’ont souhaité s’exprimer.

Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre pour association de malfaiteurs, pour avoir laissé ses plus proches collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Bien qu’ayant fait appel, il va être incarcéré en raison du mandat de dépôt avec exécution provisoire prononcé à son encontre. Il deviendra ainsi le premier ex-chef d’Etat d’un pays de l’Union européenne (UE) à aller derrière les barreaux.
La Santé à Paris ou Fleury-Mérogis ?
Contrairement aux deux autres condamnés avec mandat de dépôt dans ce procès, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le banquier Wahib Nacer, Nicolas Sarkozy, qui a toujours répondu aux convocations de la justice, a bénéficié d’un délai avant son incarcération pour prendre ses dispositions professionnelles.
La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation au tribunal mais Nicolas Sarkozy sera incarcéré dans un « délai relativement proche », avait indiqué une source judiciaire au moment du jugement.
Pour assurer sa sécurité, l’ex-président pourrait être incarcéré soit dans un « quartier vulnérable » (QPV), soit en quartier d’isolement. En région parisienne, seules deux maisons d’arrêt disposent d’un « quartier vulnérable » : la Santé à Paris et Fleury-Mérogis, en Essonne. Dès son entrée en prison, la défense de Nicolas Sarkozy pourra déposer une demande de mise en liberté devant la cour d’appel. Celle-ci a un maximum de deux mois pour statuer sur cette demande. En cas de rejet, l’ancien chef de l’Etat pourra déposer de nouvelles demandes.