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Roselyne Bachelot (77 ans) vide son sac sur les femmes politiques : « Des salop…

Roselyne Bachelot s’est confiée sans filtre sur son expérience en politique. Elle y dénonce la persistance du machisme et partage son regard sur la solidarité (ou l’absence de solidarité) entre femmes dans ce milieu impitoyable.

Ancienne ministre, députée et femme politique emblématique, Roselyne Bachelot n’a jamais eu sa langue dans sa poche. À 77 ans, celle que l’on surnomme parfois « Madame Sans-Gêne » s’est exprimée sur les dessous du monde politique, où elle a navigué pendant des décennies. Dans une interview pour ELLE, cette dernière a abordé des sujets aussi variés que le machisme, les coups bas entre femmes et la solidarité féminine. Ses confidences n’ont laissé personne indifférent.


Roselyne Bachelot : « Oh oui, des salopes, il y en a »
Quand on lui demande si les coups bas en politique viennent autant des femmes que des hommes, Roselyne Bachelot ne mâche pas ses mots : « Oh oui, des salopes, il y en a. La politique est un jeu dans lequel la capacité de résilience doit être considérable. Même les paranoïaques ont des ennemis ! Et, si on n’est pas méfiant, la durée de survie dans ce domaine est équivalente à celle sur une bande d’urgence d’autoroute [vingt minutes, ndlr] », a-t-elle confié à nos confrères.

Pour elle, ce n’est pas seulement le machisme masculin qui est à l’œuvre dans la politique, mais aussi une certaine rivalité féminine. Cependant, Roselyne insiste sur l’importance pour les femmes d’apprendre à travailler ensemble. « Les femmes doivent apprendre à travailler en réseau. Nous sommes encore trop marquées par ce qu’on appelle la « psychologie du harem », où celle qui est choisie par le doigt du sultan l’est au détriment des autres. », a-t-elle déclaré. Selon l’ancienne ministre de la Culture, les femmes ont souvent l’impression qu’elles ne peuvent réussir que si les autres échouent, ce qui les empêche de créer des alliances fortes entre elles.

La solidarité féminine, une nécessité pour survivre
L’ancienne ministre appelle à une nouvelle approche : la solidarité entre femmes. « J’ai voulu que les femmes du gouvernement soient des amies, qu’elles sachent qu’elles pouvaient compter sur moi. », a-t-elle révélé. Celle qui est désormais chroniqueuse radio cite notamment les moments où elle a pris la place de jeunes ministres pour des débats parlementaires nocturnes ou le week-end afin qu’elles puissent s’occuper de leurs enfants. Pour elle, cette entraide est cruciale si les femmes veulent véritablement s’imposer dans le milieu politique.

Roselyne Bachelot souligne également son engagement auprès d’associations féminines et féministes, rappelant qu’elle a toujours travaillé aux côtés de femmes de toutes sensibilités politiques. Cette expérience en réseau est une clé de la réussite en politique pour les femmes. Elle se bat pour la féminisation de son parti, l’UMP, et espère voir émerger plus de femmes dans des postes de pouvoir. Un véritable esprit de sororité.

« J’ai déjà tué quelqu’un en politique, par vengeance »
L’interview ne manque pas de moments croustillants, comme lorsque Roselyne Bachelot admet avoir déjà éliminé un adversaire politique. « Avez-vous déjà « tué » quelqu’un en politique ? », lui demande le magazine ELLE. « Oui, par vengeance. Et je ne le regrette pas ! Mais je ne vous dirai pas qui. », a-t-elle répondu. Cette réponse énigmatique révèle la dureté des relations au sein de la sphère politique. Elle ajoute que Le Figaro avait titré à l’époque : « Roselyne Bachelot, la tueuse de secrétaire d’État ». Ce surnom, loin de la choquer, semble même la flatter.

Roselyne Bachelot n’est pas du genre à minimiser la violence symbolique de ce milieu, ni les luttes d’influence qui s’y jouent. La figure politique reconnaît que, parfois, les femmes doivent adopter des comportements tout aussi agressifs que ceux des hommes pour survivre dans cet univers. Mais elle insiste sur le fait que la véritable force des femmes en politique réside dans leur capacité à créer des réseaux de soutien, plutôt que de se diviser.

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