« Raciste », « doigt d’honneur »… En Australie, une sénatrice d’extrême droite arrive vêtue d’une burqa au Parlement

Membre du parti anti-immigration One Nation, la sénatrice Pauline Hanson s’est présentée au Parlement, vêtue d’une burqa noire. La séance a été suspendue
Le geste a fait bondir les parlementaires australiens. Lundi, la sénatrice d’extrême droite Pauline Hanson est arrivée au Sénat habillée d’une burqa noire, quelques minutes après avoir été empêchée de présenter une loi interdisant le port de ce voile intégral en Australie.

La séance a été suspendue, la sénatrice refusant d’enlever sa burqa et de quitter les lieux.
« Doigt d’honneur »
La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a qualifié ce geste d’« irrespectueux ». « Nous représentons dans nos États des personnes de toutes confessions et de toutes origines. Et nous devons le faire dignement », a-t-elle déclaré. Ce geste est un « doigt d’honneur aux personnes croyantes », a également dénoncé Larissa Waters, cheffe du parti Australian Greens (gauche) au Sénat. « C’est extrêmement raciste et dangereux », a-t-elle ajouté.
Ce n’est pas le premier coup d’éclat de Pauline Hanson, membre du parti anti-immigration One Nation, qui dispose de quatre sièges au Parlement. En 2017, elle avait déjà revêtu ce voile intégral au Sénat pour souligner ce qu’elle considérait comme des problèmes de sécurité posés par le vêtement porté par des femmes musulmanes, qu’elle associait au terrorisme.
Plus généralement, la sénatrice décrit l’islam comme « une culture et une idéologie incompatibles avec les nôtres ». Son parti d’extrême droite gagne en popularité, atteignant 18 % d’opinion positive, selon un sondage du Australian Financial Review paru en novembre.


