Actualités

Procès Jubillar : « Sidération » dans la salle… Un gendarme écarté de l’enquête à cause « d’une proximité malsaine avec certains témoins qui pourraient être des suspects »

Pendant les 3h30 de plaidoirie ce jeudi matin, Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, a chargé « une enquête pas sérieuse » et les méthodes des gendarmes.

Le procès Jubillar touche à sa fin. Ce vendredi 17 octobre, la cour d’assises du Tarn doit rendre son verdict et déterminer le sort de Cédric Jubillar, principal suspect dans la disparition de sa femme Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. En attendant, après les plaidoiries des parties civiles, c’est au tour des avocats de la défense de plaider ce jeudi.

Me Emmanuelle Franck fut la première à entrer en piste. Et une fois de plus, elle a « chargé » les enquêteurs et leurs méthodes, l’un des arguments principaux de la défense. En dénonçant notamment « une procédure de gendarmerie qui n’est pas sérieuse ». Selon l’avocate, des actes d’enquête ont été effectués sans qu’ils n’apparaissent dans le dossier.

« C’est honteux »
Elle est aussi revenue sur ce gendarme qui a expliqué à des témoins que Cédric Jubillar est « coupable à 90 % », l’un des temps forts de la deuxième semaine du procès. Un gendarme qui, a-t-elle souligné ce jeudi, a été écarté de l’enquête en raison de sa proximité « malsaine avec des témoins, qui pourraient être des suspects ». « C’est honteux. On est à deux mois de la disparition et on a un enquêteur qui vient se répandre auprès de l’amant, qu’à 90 % on est sûr que c’est lui mais il manque 10 % pour l’envoyer aux assises ».

Selon Juliette Campion, journaliste police/justice à France Info, « l’avocate avait déjà livré ces éléments à l’audience, mais le public dans la salle les découvre. Une rumeur monte, les visages de plusieurs personnes montrent une certaine sidération », raconte notre confrère.

« On continue, on a des accointances avec la presse, pendant des mois chaque fois qu’on passait devant la chambre de l’instruction on avait un article dégueulasse dans Le Parisien. Et on apprend que c’est vrai », a poursuivi l’avocate. « L’amant avait fait une interview avec Le Parisien et le directeur était pas content et a fait censurer l’article. C’est lui qui a bridé le journaliste. » « C’est ça l’ambiance générale de cette enquête, c’est tout ce que déteste l’avocat, c’est tout ce que doit combattre la justice ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *