Procès du cyberharcèlement de Brigitte Macron : Jusqu’à 12 mois de prison avec sursis requis contre les dix prévenus

Dix prévenus risquent jusqu’à 12 mois de prison avec sursis pour cyberharcèlement et diffusion d’une théorie complotiste visant Brigitte Macron
ne « riposte judiciaire » face à quatre années de haine en ligne. A Paris, le parquet a requis mardi des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis et jusqu’à 8.000 euros d’amende contre dix personnes accusées d’avoir relayé une théorie complotiste visant Brigitte Macron. La décision sera rendue le 5 janvier 2026.
Au cœur de l’affaire : une infox mondiale prétendant que l’épouse d’Emmanuel Macron serait une femme transgenre. Selon le procureur Hervé Tétier, trois prévenus (la médium Amandine Roy, le galeriste Bertrand Scholler et Aurélien Poirson-Atlan, alias Zoé Sagan) ont joué le rôle « d’instigateurs ». Les sept autres se seraient « laissé aller » depuis « leur canapé ».

La suspension des comptes sociaux demandée
Lors des réquisitions, le parquet a également demandé une suspension de six mois des comptes sociaux d’Aurélien Poirson-Atlan. Son avocat a défendu « le procès de la liberté d’expression », contestant tout caractère haineux ou diffamatoire coordonné. En parallèle, une plainte a aussi été déposée aux Etats-Unis pour cibler les plateformes ayant amplifié la diffusion de ces messages complotistes, notamment dans les sphères d’extrême droite.

Venue témoigner, Tiphaine Auzière a mis en lumière les conséquences humaines de cette campagne numérique. « Ce tourbillon qui ne s’arrête jamais a un impact croissant sur (les) conditions de vie » et sur la « santé » de sa mère, a déclaré l’avocate. Elle décrit une Brigitte Macron constamment sur le « qui-vive » par peur que son image soit « détournée ». Elle a dénoncé « la haine » dont sa mère est victime et « la remise en cause systématique » de « son identité, son se&xe » et « sa probité ».


