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« Pourquoi endurer une cruelle agonie ? » : Line Renaud appelle à « légaliser l’aide active à mourir »

L’artiste et marraine de l’ »Association pour Le Droit de Mourir dans la Dignité » (ADMD) a rédigé une lettre ouverte avec le député Olivier Falorni. Paru dans « Le Journal du Dimanche » ce 21 août 2022, le texte dénonce « l’hypocrisie » de la France sur la question de l’euthanasie et la « double peine » infligée aux patients.

Pourquoi endurer une cruelle agonie quand la mort peut vous délivrer d’une vie qui n’est plus qu’une survie douloureuse sans espoir de guérison  ? », questionne Line Renaud et le député Olivier Falorni (Parti Radical de Gauche), dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche, dimanche 21 août 2022.

POUR LINE RENAUD, LA FRANCE « FAIT PREUVE D’UNE GRANDE HYPOCRISIE »

Dans cette lettre courte parue dans le JDD, l’artiste, aussi marraine de l’Association pour Le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), et l’homme politique, lancent un appel pour inscrire, à nouveau, la proposition de loi concernant l’euthanasie à l’ordre du jour au Parlement.

Pour eux, ce sujet fait partie des « questions existentielles ». S’ils reconnaissent que « plusieurs évolutions législatives ont eu lieu », en France, ils dénoncent « plusieurs failles et insuffisances majeures », dans l’hebdomadaire

« Il en va notamment de certains critères déterminant la mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Surtout, cette technique soulève des questions. Dès lors que l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation du patient peut le placer dans une situation ­susceptible de durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines, peut-on sincèrement considérer cela comme humainement tolérable  ? », questionnent les auteurs de la tribune, indignés.

« Dans ces conditions, comment ne pas comprendre que certains de nos concitoyens, parce qu’ils sont atteints d’un cancer généralisé, d’une sclérose en plaques ou de la maladie de Charcot en phase avancée, souhaitent abréger leur vie  ? », interrogent-ils encore.

Line Renaud et Olivier Falorni affirment que le pays « fait preuve d’une grande hypocrisie », en refusant jusqu’à présent de légaliser l’aide active à mourir. Et qu’il en retard, contrairement à ses voisins européens : « La Belgique, contrairement à la France, n’a pas fait le choix d’opposer les soins palliatifs et l’aide active à mourir. En 2002, elle a adopté successivement trois lois  : une première pour légaliser l’euthanasie, une deuxième pour développer les soins palliatifs et une troisième pour préciser les relations entre les patients et le corps médical ».

Face à l’absence de solution institutionnelle, deux types de réponse ont vu le jour  : l’exil dans les pays frontaliers pour y mourir et la pratique d’euthanasies clandestines dans notre pays.

Les co-auteurs rappellent également le résultat d’un sondage Ipsos en 2019 : « 96% des Français·es sont favorables à la légalisation de l’euthanasie, toutes sensibilités politiques et catégories d’âge ou socioprofessionnelles confondues ».

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