Nîmes : Darmanin annule sa visite dans une prison après la découverte d’une table de massage pour détenus

Prévu mercredi à la maison d’arrêt de Nîmes, le déplacement du ministre de la Justice a été reporté d’une semaine après la découverte d’une table de massage dans l’établissement
Gérald Darmanin a reporté d’une semaine sa visite prévue à la prison de Nîmes pour inaugurer 150 nouvelles places après avoir découvert « l’existence d’une table de massage dans une salle de l’établissement ».
Le ministre de la Justice justifie sa décision en déclarant que « la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes ».
Ce report s’inscrit dans une série de polémiques récentes où Darmanin a annulé diverses activités pour détenus, bien que le Conseil d’État ait précisé que les activités « ludiques » ne peuvent pas être interdites de façon générale.
La scène devait marquer l’inauguration de 150 nouvelles places dans l’une des prisons les plus surpeuplées de France. Mais Gérald Darmanin a décidé de repousser d’une semaine sa visite prévue mercredi à la maison d’arrêt de Nîmes, après avoir appris « l’existence d’une table de massage dans une salle de l’établissement », selon son entourage, selon le Midi Libre.
Le ministre de la Justice demande que cette table soit « retirée de la zone de détention et mise à disposition des personnels pénitentiaires ».
« Respect des victimes »
Sur le réseau social X, il a justifié sa décision : « Les prisons sont des lieux où l’on doit aussi respecter les victimes. Le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c’est donner une chance à la réinsertion bien sûr, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes. Je vais faire appliquer ce bon sens partout.»

Avec 497 détenus pour 200 places au 1er juillet, la prison de Nîmes affiche l’un des taux d’occupation les plus élevés du pays. L’extension, lancée en 2021, doit permettre d’ajouter 150 places.
Annulation d’« activités ludiques »
Ce report intervient dans un contexte de polémiques sur certaines activités proposées aux détenus. La semaine dernière, Gérald Darmanin avait annulé un séjour de « surf thérapeutique » à Saint-Malo. Il a également mis fin aux « activités ludiques » ne relevant pas de l’éducation, de l’apprentissage du français ou du sport, après la polémique autour de soins du visage prodigués à des détenus à Toulouse-Seysses.
En mai, le Conseil d’État a toutefois rappelé que si les activités « provocantes » portant atteinte au respect dû aux victimes peuvent être interdites, les activités « ludiques » ne peuvent pas l’être de façon générale, sous peine de contrevenir au Code pénitentiaire.