Nicolas Sarkozy en prison : contre vents et marées, le soutien indéfectible de Carla Bruni
Le 21 octobre dernier, Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris, après sa condamnation dans l’affaire des financements libyens de sa campagne de 2007. Depuis le début de cette épreuve, Carla Bruni n’a cessé de lui témoigner un soutien sans faille. Entre gestes tendres, messages d’amour et visites au parloir, l’ex-Première dame veille sur son mari, envers et contre tout.
Leur histoire a commencé comme un conte de fées médiatique. Elle, mannequin devenue chanteuse. Lui, président de la République fraîchement divorcé de Cécilia Attias. Depuis leur rencontre, en novembre 2007 lors d’un dîner organisé par Jacques Séguéla, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni ne se sont plus quittés. Mariés en février 2008, parents de la petite Giulia née en 2011, ils ont, depuis, traversé ensemble bien des tempêtes politiques et judiciaires. Mais jamais, sans doute, leur union n’avait été mise à aussi rude épreuve que ces dernières semaines.
Le 25 septembre dernier, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont deux fermes, pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Et à chaque étape importante de ce procès – les audiences au cours desquels il était interrogé, le verdict –, Carla Bruni était à ses côtés. Discrète mais présente, elle lui tenait la main dans les couloirs du tribunal, à son arrivée et à sa sortie, et se tenait auprès de lui lorsqu’il a dénoncé un jugement injuste, violant l’État de droit. « J’assumerai mes responsabilités. (…) Et s’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute. Je suis innocent », a ainsi déclaré l’ex-président de la République, sous le regard empli de fierté de son épouse, hochant la tête chaque fois qu’il énonçait les « incohérences » du verdict.
Carla Bruni : au tribunal, son geste symbolique pour dénoncer la « persécution » envers Nicolas Sarkozy
Sans dire un mot, Carla Bruni a tout de même eu un geste symbolique envers la journaliste du média d’investigation Mediapart qui se trouvait au tribunal le 25 septembre. Alors que Nicolas Sarkozy venait de conclure sa déclaration à la presse, sa femme s’est éloignée pour attraper la bonnette qui se trouvait le micro tendu de Mediapart. Léger sourire aux lèvres, l’artiste l’a serrée dans son poing avant de la jeter par terre. Un message clair au journal pour qui le journaliste Fabrice Arfi a enquêté pendant des années et révélé de nombreuses informations sur l’affaire libyenne au cours des dix dernières années. Le geste, loin d’être anodin et filmé par les télévisions présentes sur place, a fait le tour des réseaux sociaux.
Et il n’a pas fallu attendre longtemps pour que Carla Bruni publie sur Instagram une photo de son mari et elle entrant main dans la main dans la salle d’audience, quelques heures plus tôt, avec un message tendre pour son homme : « Love is the answer [L’amour est la réponse] », a-t-elle écrit en légende, avec le hashtag « La haine n’aura pas le dessus ». En coulisses, c’est dans les colonnes de Paris Match, que la chanteuse de Quelqu’un qui m’a dit a confié sa colère et sa peine : « C’est une infamie, une folie, une persécution. »
Avant de voir Nicolas Sarkozy aller en prison, Carla Bruni ne s’est pas murée dans le silence et a dénoncé, à sa manière, le sort réservé à sa moitié. Sur Instagram le 28 septembre, ses quelque 1,2 million d’abonnés l’ont entendue reprendre à la guitare Let It Be des Beatles (Qu’il en soit ainsi, en français.) « Je peux te jouer une chanson mon amour ? » demande-t-elle à son mari, avançant vers elle en train de la filmer. « Avec plaisir ! » répond l’ancien locataire de l’Élysée. Peu après, elle se demande en story « Comment vont faire les séparés ? », en filmant un assemblage de photos de famille étalées à même le sol chez eux.
Carla Bruni au bord des larmes avant l’incarcération de Nicolas Sarkozy
Le 21 octobre, l’heure de la séparation arrive. Au petit matin, des centaines de sympathisants se sont réunies devant le domicile du couple, dans le XVIe arrondissement de Paris, pour témoigner à Nicolas Sarkozy leur soutien avant son départ pour la Santé. Anciens collaborateurs, membres des Républicains, fans absolus de l’ex-président… Ils ont répondu à l’appel lancé par les fils de ce dernier, Pierre, Jean et Louis.
Il est 9h14 quand Nicolas Sarkozy et Carla Bruni quittent leur villa Montmorency, toujours main dans la main. En bas de la rue, le clan au grand complet les attend. Quasi tous vêtus de noir, les frères de l’ex-chef de l’État, ses fils, sa fille, ses petits-enfants et ses belles-filles sont soudés pour assister au départ du patriarche en prison. Carla, les traits tirés et les yeux rouges, est extrêmement émue et salue avec un triste sourire les sympathisants face à elle. Elle leur envoie des baisers et les remercie, en joignant ses deux mains, de leur venue. Avant de laisser son mari monter seul en voiture, elle l’enlace et le couple s’embrasse tendrement à la vue de tous.
