Meurtre de Lola, 12 ans : cette psychiatre “marquée” à vie par sa rencontre avec Dabhia Benkired, “En 15 ans, je n’avais jamais vu ça”

Lors du procès, les psychiatres ont défilé à la barre. Parmi eux, une psychiatre est revenue sur “le malaise” qu’elle a ressenti en discutant avec Dahbia Benkired.
Le 24 octobre 2025, Dahbia Benkired attend son verdict pour le meurtre de Lola Daviet, 12 ans, à Paris.
Les experts psychiatriques concluent à l’absence de troubles mentaux chez Dahbia Benkired, malgré son comportement inquiétant.
Une personnalité à « haute tendance à la psychopathie » intrigue les experts, laissant planer un mystère sur ses motivations réelles.
Le jour du verdict est arrivé. Trois ans après le viol et le meurtre de la petite Lola Daviet, 12 ans, à Paris, sa meurtrière présumée, devrait connaître la sentence ce vendredi 24 octobre 2025. Dahbia Benkired est accusée d’actes de tortures, de viol et de meurtre sur l’adolescente, dont le corps a été retrouvé dans une malle abandonnée dans le XIXe arrondissement, rue Manin, dans l’immeuble où ses parents sont concierges.
Les détails glaçants du rapport des médecins légistes sur le viol et la mort de Lola, le récit étrange et obscur de l’accusée devant les enquêteurs, “l’eau de mort”… Tant d’éléments qui ont incité la justice à faire appel à des experts psychiatriques pour déterminer si oui ou non le discernement de Dahbia Benkired était altéré ou aboli au moment des faits. Parmi eux, une psychiatre s’est dit “marquée” par sa rencontre avec la mise en examen.
Procès de Dahbia Benkired : cette psychiatre “marquée” par sa rencontre avec l’accusée
La Dr Karine Jean a rencontré Dahbia Benkired à trois reprises depuis son incarcération à la prison de Fresnes. Ce jeudi 23 octobre, devant la cour d’assises de Paris, la psychiatre explique n’avoir relevé “aucun élément de la sphère psychiatrique décompensée”, “pas de troubles bipolaires, de l’humeur ou de la pensée”. “On a pu éliminer tout trouble mental chez madame Benkired et de trouble psychique ayant altéré ou aboli son discernement”, tranche l’experte.
Or, après avoir expertisé Dahbia Benkired, la psychiatre explique avoir ressenti une forme de “malaise” dans les 2 semaines qui ont suivi leurs entretiens. C’était “la première fois” qu’elle ressentait ça “en 15 ans d’expérience en milieu carcéral”. La faute a une personnalité à “haute tendance à la psychopathie” déclare-t-elle. “Elle investit l’autre comme un objet qu’on casse qu’on jette, dans un mouvement de jouissance mégalomaniaque”.

Meurtre de Lola à Paris : l’accusé “n’a montré aucune empathie” envers la famille de l’adolescente
Dahbia Benkired n’a montré “aucune empathie pour la victime et sa famille” et était “très autocentrée sur les suites judiciaires”, explique un autre expert. “Madame Benkired n’attendait qu’une chose, c’est qu’on soit informé de qui elle était et de ce qui se disait d’elle dans les médias. Pour elle, c’était quelque chose de valorisant”, ajoutent les psychiatres.
Quant aux “oublis”, aux “voix” qu’elle assure entendre, aux propos “mystiques” qui justifieraient ses crimes selon elle, les psychiatres sont formels, il s’agit d’une manipulation de la part de Dahbia Benkired pour les manipuler. Les experts n’y croient pas. Tout comme la famille de Lola, dont le cousin de la fillette, dénonce avec force devant la cour. Le verdict est attendu aujourd’hui. L’accusée, âgée de 27 ans, risque la réclusion criminelle à perpétuité.


