« Maurice, tu pousses le bouchon un peu trop loin » : qu’est devenu le petit garçon de la célèbre publicité Nestlé ?
C’est en 2001 que Lucas Mongénie devient une star. Le petit garçon de 4 ans a quelques répliques qui font mouche dans une publicité Nestlé, elles vont devenir culte. Qui pourrait avoir oublié Maurice, le poisson rouge qui poussait le bouchon vraiment trop loin ?
Un môme aux joues rondes, à la chevelure de jais, se goinfre gentiment d’un pot de mousse au chocolat. Lorsqu’il entend sa maman rentrer, il jette précipitamment sa cuillère dans le bocal de poisson qui se trouve devant lui sur la table basse avant de s’emparer d’un air préoccupé du téléphone mimant un
appel à la SPA. « Allô le responsable des poissons rouges ? » Et de s’interrompre et de déclarer à sa génitrice la bouche pleine de chocolat, preuve de son crime. « Ah tu tombes bien, Maurice a encore bouffé tous les Chocosuis, trois d’un coup cette fois, ça ne peut plus durer maintenant ». « Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice » conclut l’adorable bambin sermonnant l’innocent poisson rouge.
La publicité tournée en 2001 par l’agence Ogilvy & Mather est un véritable carton, au point qu’elle est récompensée par le coup de cœur du public au Festival Pub et Humour de Paris. Lucas Mongénie est à l’époque âgé de 4 ans. C’est son père qui a eu l’idée de l’inscrire à des castings. « Il se disait qu’au mieux ça m’amuserait, et qu’au pire, ça me permettrait de mettre de l’argent de côté pour mes études », explique le jeune homme dans une très rare interview accordée à Vanity Fair en 2017.
Des passages par la télévision qui lui laissent de mauvais souvenirs
Sur le tournage le petit garçon doit faire de nombreuses prises et ingurgitera près de 45 mousses, de quoi le dégoûter à tout jamais. Mais peu importe car le succès est au rendez-vous, et la marque réclame de nouveaux spots. À 4 ans, révèle encore Vanity Fair, le maître de « Maurice » « rafle le plus gros contrat européen pour un acteur mineur de publicité, pour une rémunération à hauteur de 60 000
euros. » L’argent restera bloqué jusqu’à sa majorité. Au cinéma les producteurs de cinéma s’arrachent le charismatique bambin, il reçoit plus de 25 scénarios mais tourne finalement assez peu. Dans Vanity Fair, il se justifie : « C’étaient souvent des histoires de parents qui divorcent ou de chiens qui meurent, se rappelle-t-
il. Que des scénarios super tristes. Ça ne me disait rien. » Il se décide finalement pour un court-métrage intitulé Boomer avec trois illustres inconnus à l’époque devenus depuis très célèbres : Gilles Lellouche, Laurent Laffite et Marion Cotillard qui dans la foulée signe pour Taxi.
À l’adolescence les parents du garçon se séparent et il part vivre au Luxembourg avec son père et sa sœur. De quoi lui permettre de se délester un peu de cette célébrité qui lui pèse. Lui qui n’avait jamais été un très bon élève se révèle. Au bac il obtient la mention « très bien ». Après une année de cycle supérieur au prestigieux lycée Henry IV à Paris, où il étudie la littérature et l’histoire de l’art, il est contraint de rentrer au Luxembourg, pour des raisons familiales. Après deux passages télévisuels qui ne lui ont pas
laissé de bons souvenirs dans Ça se discute et Toute une histoire, le jeune homme a disparu des radars. C’est Vanity Fair qui donnait le dernier de ses nouvelles en 2017, indiquant que le jeune homme planchait avec des amis sur l’ambitieux scénario d’une trilogie consacrée à Edwin Forrest, l’un des plus grands acteurs de théâtre shakespearien de l’histoire. Lucas Mongénie célèbrera son 28e anniversaire le 16 juin prochain, souhaitons lui le succès dans ses projets !