Liquidation de Brandt : « J’en ai ras le bol de ce pays à la con ! »… Le coup de gueule du maire d’Orléans

Le président de l’agglomération d’Orléans, Serge Grouard, s’insurge contre la liquidation judiciaire de Brandt qui entraîne la fermeture de deux usines et le licenciement de 652 personnes
Il est en pétard. Le président de l’agglomération d’Orléans, Serge Grouard (divers droite) n’accepte pas la décision du tribunal des affaires économiques de Nanterre de placer Brandt en liquidation judiciaire.
Le groupe d’électroménager, qui possède une usine près de la préfecture du Loiret, à Saint-Jean-de-la-Ruelle, et une autre près de Vendôme (Loir-et-Cher), doit fermer ses portes. Avec elle, ce sont 652 personnes qui sont licenciées « Ça va être vendu aux enchères pour quelques millions et ça va être racheté par les Chinois, j’en ai ras le bol de ce pays à la con », s’agace-t-il sur Ici Val de Loire, dans des propos repris par France 3.

Le manque de soutien des banques
« Le redressement judiciaire, c’est le 1er octobre. Nous, nous apprenons qu’il n’y a pas de repreneurs le 27 novembre, reprend celui qui est aussi maire d’Orléans. On nous a caché la copie. » Un projet de Scop avait été défendu par les organisations syndicales, les collectivités locales et l’État. Il devait sauver environ la moitié des emplois. Plus de 20 millions d’euros avaient été promis par le ministère de l’Industrie, la région Centre-Val-de-Loire et la métropole d’Orléans pour soutenir le possible redémarrage des usines du groupe.

Mais tous les intervenants dans le dossier, et notamment les banques, n’ont visiblement pas joué le jeu. « Il y a eu peu de partenaires bancaires, c’est vrai », a déclaré vendredi sur TF1 le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin. Il aurait souhaité que, « face à l’urgence de la situation, on se dise que les procédures habituelles, on pouvait faire un peu mieux, un peu plus vite ».
Sébastien Martin affirme de son côté ce vendredi, qu’il « ne laisse pas tomber » Brandt. Il estime possible « d’imaginer un nouveau projet ». « Je suis prudent, mais il reste encore une possibilité après la liquidation judiciaire », a renchéri Serge Papin, ministre des Petites et Moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat, dans le même temps vendredi, sur Europe 1.


