L’heure des pros : ce chroniqueur balance sur le vrai visage de Pascal Praud une fois les caméras éteintes, « Ce n’est pas un ami »
Pascal Praud ne laisse personne indifférent. Animateur clivant, il divise autant qu’il fédère, notamment dans son émission phare « L’heure des pros ». Cette personnalité singulière du paysage audiovisuel a récemment été dépeinte sans détour par l’un de ses chroniqueurs, Georges Fenech, ancien député et homme politique, qui l’a côtoyé de près sur CNews.
Depuis plusieurs années, Pascal Praud fait figure d’agitateur dans le monde de l’information télévisée. Avec sa voix assurée, son ton parfois provocateur et ses prises de position assumées, il s’est forgé une image bien à part. Une posture qui lui vaut d’être souvent qualifié, à tort ou à raison, de porte-voix de l’extrême droite. Une étiquette qu’il réfute fermement.
« Qu’on pense que je suis d’extrême droite, c’est dingue ! », déclarait-il en 2021 dans Le Parisien. Pour lui, les choses sont plus nuancées. Il se dit « hyperconservateur » sur la culture et la sécurité, mais « progressiste » sur les sujets de société comme le mariage pour tous ou la GPA. Une position hybride, qui ne rentre dans aucune case classique, et qui fait grincer des dents.
Georges Fenech : entre franchise et admiration
Sur le plateau de « L’heure des pros », Pascal Praud peut compter sur un fidèle chroniqueur : Georges Fenech. Ancien député UMP puis Les Républicains, cet ex-magistrat devenu analyste politique intervient régulièrement dans l’émission. Interrogé par Le Figaro TV Magazine, il a livré une analyse sincère de leur relation.
« Je ne peux pas dire que c’est un ami », confie-t-il, tout en reconnaissant une véritable complicité. Selon lui, Pascal Praud aime parfois « pousser le bouchon un peu loin », mais il l’accepte avec philosophie. « Il a de la chance que je sois quelqu’un de calme », glisse-t-il, non sans humour. Car derrière les échanges vifs à l’écran, une entente respectueuse s’est installée entre les deux hommes.
Une popularité fondée sur la spontanéité
Pour Georges Fenech, le succès de Pascal Praud ne tient pas du hasard. « C’est un cabotin, mais un cabotin touchant », affirme-t-il. Selon lui, l’animateur a su imposer un concept nouveau dans le PAF : celui de l’homme de plateau qui assume, revendique et partage ouvertement ses opinions personnelles.
Ce positionnement assumé, à mi-chemin entre éditorialiste et animateur, fait mouche auprès d’une large audience. À l’instar d’un Cyril Hanouna sur C8, Pascal Praud incarne un ton direct, parfois brutal, mais résolument ancré dans l’époque. Un style qui déplaît autant qu’il fascine, et qui alimente sa notoriété.
Une défense commune face à la fermeture de C8
La récente décision de fermeture de la chaîne C8 a provoqué une onde de choc dans l’univers médiatique. Georges Fenech n’a pas mâché ses mots sur le sujet. « C’est pour moi un véritable scandale démocratique », a-t-il dénoncé. Une institution censée garantir la pluralité, selon lui, aurait failli à sa mission.
Pascal Praud partage cet avis, évoquant en février une « censure à géométrie variable » orchestrée par l’Arcom. Pour eux, cette fermeture représente une atteinte à la liberté d’expression dans un paysage déjà polarisé. Le parallèle avec d’autres figures controversées du groupe Bolloré, comme Hanouna, accentue cette impression d’un front médiatique sous pression.
Une voix qui dérange… et qui persiste
Que l’on adhère ou non à ses positions, Pascal Praud est devenu un acteur incontournable du débat public à la télévision. À travers ses échanges musclés, ses éditos tranchés et sa capacité à susciter la polémique, il a redessiné les contours du rôle de l’animateur dans une émission d’actualité.
Et même ceux qui ne partagent pas ses idées, à l’image de Georges Fenech, reconnaissent sa sincérité et son impact. Une figure télévisuelle qui ne se contente pas de présenter : elle interpelle, interroge, et parfois dérange. Une constante dans la carrière d’un homme qui ne se revendique d’aucun parti, mais d’un certain franc-parler.
