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« L’État français a été très généreux »: le gouvernement ne veut plus verser la prime de Noël de 152,45 euros aux foyers qui n’ont pas d’enfant

Le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, justifie cette mesure par « l’état des comptes de la Sécurité sociale ». Il se dit néanmoins « ouvert » à d’autres propositions pour réaliser des économies.
À la recherche d’économies, le gouvernement veut tailler dans le budget de la « prime de exceptionnelle fin d’année ». Le projet de loi de finances 2026 prévoit en effet d’accorder 261,5 millions d’euros de crédits pour financer cette aide communément appelée « prime de Noël », soit une baisse de près de 45% en un an (466,5 millions d’euros en 2025).

Concrètement, cette baisse de budget se traduira par l’exclusion des foyers sans enfant du dispostif. Interpellé lundi à ce sujet par le député LFI Hadrien Clouet, le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a confirmé la volonté du gouvernement de « rencentrer » la prime de Noël « sur les familles avec des enfants ».

Attribuée à environ 2,5 millions de ménages, la prime exceptionnelle de fin d’année est réservée aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et de l’allocation équivalent retraite (AER). L’an dernier, son montant pour les foyers percevant le RSA s’élevait à 152,45 euros pour une personne seule sans enfant et à 228,68 euros pour un couple sans enfant.

Farandou « ouvert » à d’autres propositions
Invité sur France inter ce mardi, Jean-Pierre Farandou a justifié cette mesure par « l’état des comptes de la Sécurité sociale » dont le déficit devrait atteindre 23 milliards d’euros cette année. « C’est pour cela qu’on est amené à faire des propositions qui peuvent sembler parfois un peu agressives pour les Français », a-t-il dit.

« C’est un bien commun la Sécurité sociale. Si on n’a pas le courage de s’attaquer à bras le corps à son équilibre, ça va déraper. On va arriver à un moment où on ne sera plus capable de payer les retraites, de payer les remboursements », a encore prévenu le ministre.
Pour lui, « l’État français a été très généreux à une époque sur toutes les politiques sociales et tant mieux ». Mais « je ne suis pas sûr que le pays a les moyens de poursuivre cette politique de généraosité maximale. Il faut donc accepter un recentrage ».

Jean-Pierre Farandou a toutefois assuré entendre les réactions. Il se dit prêt à « remettre en cause » cette mesure et se dit « ouvert » à tout autre proposition. « Il y a débat. (…) C’est le jeu parlementaire mais je serai attentif à à ce qu’on me dise qui va avec ou quelle est la recette qui va avec » car « je suis garant des comptes de la Sécurité sociale », a conclu le ministre.

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