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Le salaire indécent d’un conducteur SNCF choque Apolline de Malherbe : « Je comprends que vous ne fassiez pas grève »

Invité sur les ondes de RMC, un conducteur SNCF n’a pas hésité à dévoiler son salaire. Ce qui a choqué Apolline de Malherbe.

Ce jeudi 6 novembre 2025, la SNCF a dû faire face à un important retard sur plusieurs TGV. Deux trains, dont le TGV 5036 parti de Lille Europe et le TGV 9836 en provenance de Bruxelles-Midi, ont atteint la gare de Montpellier Saint-Roch avec plus de 7h30 de décalage. En cause : un accident de personne en Bourgogne, survenu la veille, qui a totalement désorganisé la circulation ferroviaire.

Le témoignage de ce conducteur de la SNCF choque
Ces trains, attendus initialement à 22h04 mercredi soir, n’ont finalement rejoint leur terminus qu’aux alentours de 5h30 du matin, selon le panneau d’affichage de la gare. Plusieurs autres rames à destination de Paris Gare de Lyon ont également subi des perturbations, contraintes d’emprunter des lignes classiques pour contourner la zone de l’accident. La SNCF affirmait que le trafic était revenu à la normale, sans retards affichés au départ ni à l’arrivée.

Mais si le trafic ferroviaire suscite régulièrement la colère des usagers, c’est une autre polémique autour de la SNCF qui a, cette fois, agité les ondes : celle du salaire d’un conducteur de train, qui est venu parler de sa rémunération et de sa retraite. Invité il y a quelques mois sur RMC dans la matinale d’Apolline de Malherbe, un conducteur de TGV a dévoilé sa fiche de paie en direct à l’antenne, provoquant la stupeur de la journaliste. “J’ai touché 3 960 euros nets au mois d’octobre 2022 et 4 030 euros en octobre 2024”, a-t-il affirmé, déclenchant une réaction immédiate sur le plateau, comme l’ont remarqué nos confrères de Nextplz.

“J’ai été augmenté de 100 euros, pas de 17 %”
Face à ce chiffre jugé “indécent” par une partie des auditeurs, Apolline de Malherbe, qui serait accusée d’être « cassante », a lâché dans un souffle : “Je comprends que vous ne fassiez pas grève.” Une phrase devenue virale sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont réagi à ce débat sur le pouvoir d’achat et les salaires dans la fonction publique. Le conducteur, loin de se laisser démonter, a tenu à préciser les conditions derrière ce salaire qui fait tant parler.

“Entre mon bulletin du mois d’octobre 2022 et celui de 2024, j’ai été augmenté de 100 euros”, a-t-il expliqué, regrettant que cette évolution soit loin des 17 % d’augmentation annoncés par la direction. Selon lui, ce montant mensuel ne reflète pas la réalité de son quotidien. Il rappelle que de nombreuses primes viennent gonfler son revenu, mais qu’elles sont liées à des contraintes importantes : “Je travaille de nuit, les week-ends, avec des horaires décalés. Tout ça pèse énormément sur la vie personnelle.”

Un débat qui divise
Des conditions que les conducteurs mettent souvent en avant pour justifier leur rémunération mais aussi leurs mouvements de grève. “Ces primes ne sont pas intégrées dans le calcul de la retraite”, a-t-il également précisé, soulignant que leur avantage salarial immédiat s’accompagne de sacrifices à long terme. Depuis cette séquence, les réactions se multiplient. Certains estiment qu’un tel salaire est légitime compte tenu des responsabilités et des horaires de travail.

D’autres, au contraire, dénoncent un décalage avec la réalité économique de nombreux Français. Sur les réseaux, le débat a pris une tournure politique : faut-il remettre à plat la grille salariale des agents publics ou valoriser davantage les métiers exigeant une forte disponibilité ? Pendant ce temps, à la SNCF, les conducteurs poursuivent leur mission dans un climat tendu, entre retards, pressions médiatiques et attentes d’augmentation.

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