Le président Zelensky et sa femme Olena Zelenska posent en une de Vogue et se confient sur leur quotidien pendant la guerre
Photographié par Annie Leibowitz, le couple revient sur sa vie commune, bouleversée par la guerre en Ukraine qui fait rage avec la Russie depuis plusieurs mois.
C’est une très courte parenthèse, au cours de laquelle ils se sont livrés à quelques confidences. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et sa femme Olena Zelenska sont apparus, le 26 juillet, en couverture numérique de l’édition américaine du magazine Vogue . Et c’est devant l’objectif de la photographe américaine Annie Leibowitz qu’ils ont posé, dans le palais présidentiel ou devant la carcasse d’un avion bombardé. Entre tendresse et anxiété, les visages marqués par la guerre, ils se sont confiés sur leur rencontre, leur vie depuis l’élection présidentielle en 2019 mais également sur le conflit qui sévit en Ukraine depuis cinq mois.
Une vie bouleversée
Dans l’article qui accompagne les photos, Olena Zelenska détaille ce en quoi sa vie a changé, depuis le début du conflit, en février. Cette productrice de télévision devenue première dame a, en quelques mois, accueilli Jill Biden, son homologue américaine, dans un camp de réfugiés en Ukraine, s’est rendue à Washington pour plaider la cause de son pays devant le Congrès Américain, a pris la parole en public pour rendre hommage aux enfants ukrainiens morts lors du conflit, et lancé des initiatives pour prendre soin de ses compatriotes en proie aux traumatismes causés par la guerre.
Olena Zelenska se confie également sur sa peur d’être prise, ainsi que sa famille, pour cible par l’armée russe. Elle et ses enfants, Oleksandra, 18, and Kyrylo, 9, ont changé plusieurs fois de domicile depuis le début de la guerre. La première dame s’est efforcée de tenir l’angoisse à distance en travaillant et en s’occupant d’eux, notamment en aidant son fils à suivre des cours à distance. «Je n’avais pas un moment de libre, dans mes journées, pour m’asseoir et commencer à avoir de sombres pensées» explique-t-elle.
Elle précise que sa famille reste, comme celle de nombre de ses concitoyens, dispersée : «Il [le président Zelensky, NDLR] n’a pas pu voir ses enfants, pour des raisons de sécurité. De ce point de vue, c’est beaucoup plus difficile pour lui. Il souffre. Et mes enfants aussi, parce qu’ils ne peuvent pas se voir.»
