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« Je n’ai plus confiance en la justice » : à 73 ans, Marie-Claude entame une grève de la faim pour récupérer sa maison squattée à Nantes

Les dossiers de maisons squattées ne semblent pas être la priorité de la justice et cette femme n’en peut plus d’attendre !

À 73 ans, elle a décidé d’en faire son dernier combat. Depuis sept jours, Marie-Claude ne s’alimente plus. Son objectif : alerter les autorités et l’opinion publique sur une situation qu’elle juge intolérable. D’après BFMTV, cette retraitée de Nantes a entamé une grève de la faim pour dénoncer l’inaction de la justice face au squat de sa propre maison.

Ce drame personnel, mêlant détresse et colère, montre les lenteurs administratives auxquelles sont confrontés de nombreux propriétaires dans la même situation. Fatiguée, affaiblie, mais déterminée, Marie-Claude répète qu’elle n’a “plus confiance en la justice”.

La justice impuissante face au calvaire d’une propriétaire de 73 ans
L’histoire de Marie-Claude débute avec un contrat de location anodin. La septuagénaire louait une seule chambre de sa maison, composée de quatre pièces, à un locataire qu’elle pensait de confiance. Mais rapidement, le locataire a cessé de payer son loyer. “Il a réglé deux mois après un demi-loyer, puis plus rien depuis septembre”, confie-t-elle à BFMTV. Pire encore : l’homme a siliconé les serrures du domicile, empêchant la propriétaire de pénétrer chez elle. Il aurait même laissé sa clé dans la porte, rendant toute entrée impossible.

Confrontée à ce mur, Marie-Claude se tourne naturellement vers les autorités. Mais là encore, la justice semble impuissante. Lorsqu’elle tente de déposer plainte pour occupation illégale, elle découvre que son locataire l’a devancée en portant plainte contre elle pour “violation de domicile”. Une situation ubuesque qui, selon elle, montre les incohérences d’un système où les droits du propriétaire paraissent relégués au second plan.

Une grève de la faim pour dénoncer les lenteurs de la justice
Face à l’absence de solution concrète, Marie-Claude choisit de faire de son corps une arme de protestation. Le vendredi 24 octobre, elle entame une grève de la faim en plein cœur de Nantes. “Cette souffrance était telle qu’une grève de la faim ne pouvait pas être pire”, explique-t-elle, la voix tremblante. Elle dit vouloir réveiller les consciences et alerter les pouvoirs publics sur la lenteur des procédures. “On me donne un avocat, mais il faut attendre un mois pour avoir un conciliateur de justice… Les mois passent et le problème est toujours là”, déplore-t-elle.

La situation est d’autant plus urgente que la trêve hivernale approche. À partir du 1er novembre, aucune expulsion ne pourra être effectuée avant le printemps. Ce délai supplémentaire risque de prolonger encore le cauchemar de la propriétaire, condamnée à vivre loin de chez elle. “Je ne comprends plus rien à la justice”, confie-t-elle avec lassitude. “Ce problème aurait dû être réglé depuis longtemps.”

Le silence de la justice face à une femme à bout
Malgré l’attention médiatique suscitée par son geste, la situation de Marie-Claude reste bloquée. Le premier adjoint au maire de Nantes a adressé un courrier au procureur de la République et au préfet pour tenter d’accélérer la procédure. Mais pour l’heure, aucun retour concret n’a été communiqué. Cette absence de réponse renforce le sentiment d’abandon ressenti par la retraitée.

Son combat dépasse désormais sa propre histoire : il symbolise celui de nombreux propriétaires confrontés à une justice lente, débordée et souvent perçue comme déconnectée des réalités. “Je veux juste rentrer chez moi”, répète-t-elle. Derrière cette phrase simple, une colère sourde : celle d’une citoyenne qui croyait en la loi, et qui aujourd’hui n’y croit plus. Son geste désespéré, à la fois pacifique et déterminé, pose une question essentielle : que vaut la justice si elle n’est plus capable de protéger ceux qui respectent les règles ?

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