Actualités

« J’ai perdu ma vie d’avant » : Quatre ans après le vaccin contre la COVID-19, la liste des symptômes persistants s’allonge

Quatre années ont passé depuis les premières injections. Une éternité pour la science, qui a pu sauver des millions de vies, mais aussi une éternité de solitude pour une minorité silencieuse de patients qui ont des effets secondaires persistants.

Alors que le monde a repris sa course, oubliant les masques et les attestations, certaines vies restent en suspens. Pour certaines personnes, c’est le cri du cœur que l’on retrouve de plus en plus souvent dans les cabinets médicaux et sur les forums d’entraide : « J’ai perdu ma vie d’avant ».

Aujourd’hui, avec le recul nécessaire, il est temps de briser le tabou. Sans tomber dans la désinformation, il faut écouter ceux pour qui la vaccination a marqué le début d’un parcours médical chaotique.

Enquête sur ces symptômes persistants qui s’allongent et, surtout, sur les leviers juridiques et assurantiels pour ne pas rester seul face à la maladie.

Des effets secondaires désormais documentés, et d’autres encore mal compris (1/5)
Au début de la campagne vaccinale, les projecteurs étaient braqués sur les réactions allergiques immédiates. Puis, les données de pharmacovigilance ont validé des effets inflammatoires cardiaques.

La myocardite post-vaccinale et la péricardite, touchant principalement les hommes jeunes après la seconde dose, sont désormais des risques reconnus et documentés. Bien que la majorité des cas évoluent favorablement, ils imposent parfois un suivi au long cours.

Mais quatre ans après, ce sont les “signaux faibles” qui interpellent les neurologues et les internistes. Une nouvelle catégorie de patients émerge, présentant des tableaux cliniques flous mais invalidants.

On parle de plus en plus de neuropathie des petites fibres. Contrairement aux neuropathies classiques, celle-ci ne se voit pas toujours à l’électromyogramme standard.

Elle se manifeste par des brûlures, des décharges électriques ou des troubles de la sensibilité, transformant le moindre contact en douleur. Pour poser ce diagnostic, il est souvent nécessaire de consulter dans un centre de référence maladies rares pour un bilan neurologique approfondi.

Parallèlement, les troubles gynécologiques, longtemps minimisés, sont enfin pris au sérieux. Des perturbations hormonales durables ou des saignements inexpliqués ont poussé de nombreuses femmes à multiplier les échographies et les bilans hormonaux, cherchant une cause à cette inflammation chronique.

Le syndrome “Post-Vax” et l’errance médicale (2/5)
Le plus difficile pour les victimes n’est pas toujours la douleur physique, mais le sentiment d’abandon. Les symptômes rapportés — fatigue écrasante (asthénie), brouillard cérébral, tachycardie au moindre effort (syndrome POTS) — ressemblent étrangement à ceux du Covid Long.

Pourtant, ces patients testent négatif aux anticorps d’infection naturelle. Ils se retrouvent dans une zone grise scientifique.

Cette errance a un coût. Face à une médecine conventionnelle parfois démunie, qui prescrit du repos et des anxiolytiques faute de mieux, les patients se tournent vers des alternatives pour soulager leurs souffrances : ostéopathie, acupuncture, cryothérapie ou supplémentation micronutritionnelle coûteuse. Or, ces soins de support sont rarement couverts par la Sécurité Sociale de base.

Malheureusement, de nombreux malades chroniques réalisent trop tard que leur contrat est inadapté. Souscrire à une meilleure mutuelle santé, capable de couvrir les dépassements d’honoraires des spécialistes ou proposant un forfait conséquent pour le remboursement de médecines douces, devient une nécessité budgétaire pour tenir sur la durée.

Si vous souffrez de symptômes persistants ou graves post-vaccination, vous avez le droit d’être indemnisé. En France, ce dispositif de solidarité nationale est géré par l’ONIAM (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux).

Ce faible taux de réussite s’explique par la difficulté à prouver le lien de causalité “direct et certain” exigé par les experts.

Face à cette sélectivité, penser que son seul dossier médical suffit est une erreur fréquente. Pour espérer obtenir une indemnisation victime vaccin Covid, il est impératif de structurer sa demande avec précision.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *