« J’adorais qu’on me mette les mains aux fesses » : Brigitte Bardot cash sur la façon dont elle a vécu le sexisme au cinéma
Brigitte Bardot se livre sur le monde du cinéma et la façon dont elle a vécu le sexisme ambiant sur les plateaux de tournage durant sa carrière.
« Les ambiances étaient libres, familiales… » À 88 ans, Brigitte Bardot se livre dans un long entretien accordé à nos confrères du Point. Celle qui a été l’une des plus grandes stars mondiales durant les années soixante se confie notamment sur l’image de femme émancipée, qu’elle incarnait à l’époque. « Je n’ai jamais songé un instant à incarner le mouvement de libération des femmes. Tout ça, je l’ai fait parce que je refusais de rester derrière les barreaux des conventions de l’époque : je voulais être moi-même« , assure la comédienne, abordant alors la question du sexisme ambiant dans le monde du cinéma, révélé plus largement lors du mouvement MeToo, il y a quelques années.
« Si les filles étaient d’accord, pourquoi pas ? «
Brigitte Bardot rassure d’abord : « Moi, on ne m’a jamais violé, jamais… Ou bien j’étais consentante ! Mais si les filles étaient d’accord, pourquoi pas ? J’en ai connu qui, pour décrocher un rôle, ne disaient pas non au producteur. C’était leur problème. Ça ne me regardait pas« , avouant même que certains gestes jugés évidemment déplacés aujourd’hui n’étaient, au contraire, pas pour lui déplaire lorsqu’elle entrait en studio : « Pendant les tournages, j’adorais qu’on me mette les mains aux fesses quand je passais. C’était la spécialité des machinistes, des gens très gentils, tous de super copains. Sur les tournages, les ambiances étaient libres, familiales« , soutient-elle.
« Ma liberté m’a parfois coûté très cher »
Si Brigitte Bardot – qui a récemment rencontré des problèmes de santé – semble donc ne garder aucun mauvais souvenir du traitement qu’elle a reçu dans le cadre de son métier, elle a en revanche pâti de son image de femme libre, dans l’opinion publique : « Malgré les succès qui s’enchaînaient au cinéma, tout n’a pas toujours été facile pour moi, dans ma vie quotidienne. Ma liberté m’a parfois coûté très cher, vous savez. J’ai été traquée, insultée, traînée dans la boue à cause de ma façon de vivre. Souvent je croisais dans la rue des femmes qui me traitaient de p***« , a-t-elle confessé.