Hollande juge que c’est une « défaite » pour le RN qui n’a pas obtenu le « chaos »
L’ancien président de la République et député socialiste s’est félicité de la suspension de la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle, annoncée par Sébastien Lecornu.
Des applaudissements au moment de l’annonce de la suspension de la réforme des retraites. Invité de RTL ce mercredi 15 octobre, François Hollande a salué la décision de Sébastien Lecornu prise lors de son discours de politique générale. « J’ai applaudi la partie du discours de Sébastien Lecornu quand il a fait le geste qui était attendu pour qu’il soit possible de dénouer la crise », a-t-il expliqué.
Selon le député socialiste de Corrèze, « le Parti socialiste est à sa place ». « C’est un grand parti de gouvernement qui a dirigé la France pendant des années et qui sait qu’il y a un moment où il doit obtenir des gains pour les Français (…) et qui est conscient qu’il y a la nécessité de faire voter un budget », a-t-il expliqué. L’ancien président de la République décrit son parti comme étant « en conquête », « en gain ».
Le RN et LFI « poursuivaient le même objectif »
Contrairement au Rassemblement national et à la France insoumise. « C’est assez paradoxal que des groupes qui ont milité pour revenir sur la réforme des retraites, qui ont participé à des manifestations (…) par leur vote serait dans la situation d’annuler cette conquête par motif politique », a expliqué François Hollande. « Quand on a autant de victoires, ce serait paradoxal de les mettre en question », souligne-t-il.
Si la suspension de la réforme des retraites et donc la non-censure du gouvernement Lecornu est une « victoire » pour le Parti socialiste, François Hollande juge que cette situation est « une défaite » pour le Rassemblement national. « Ils voulaient la censure, ils voulaient renverser le gouvernement (…) Ils voulaient le chaos. De la même manière, même si je ne les compare pas, LFI était dans la même disposition d’esprit, aller le plus vite possible vers des élections pour essayer de destituer le président de la République », a-t-il indiqué.
Avant d’ajouter : « Ces deux mouvements qui sont animés de motifs peut-être différents sur le plan idéologiques, poursuivaient le même objectif ».
