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Endettée, sa maison squattée : cette propriétaire contrainte de vivre dans son garage

Une sexagénaire propriétaire depuis trente ans d’une maison à Lesparrou (Ariège) est aujourd’hui en grande difficulté financière. La faute à des locataires indélicats qui squattent sa maison, la forçant à dormir dans le garage.

Elle n’avait trouvé que ce moyen pour exprimer sa détresse. Le 29 mars dernier, une Ariégeoise de 69 ans s’est rendue au tribunal de Foix avec un bidon d’essence. Se présentant comme victime, elle voulait que «les autorités entendent sa détresse», racontait La Dépêche le 12 avril dernier. Pourtant, tout avait bien commencé pour elle, il y a une trentaine d’années. Propriétaire d’une maison à Lesparrou, elle avait tout fait pour passer une retraite paisible. Mais depuis quatre ans, elle est endettée auprès de la Banque de France. Elle avait donc décidé de mettre sa maison en location afin de pouvoir payer ses mensualités, sa retraite n’étant que de 800 euros par mois.

Problème : depuis un an, ses locataires ne payent plus le loyer, depuis février 2023 précisément. Et ils sont toujours dans la maison, quand elle, vit dans le garage. C’est donc «désespérée» qu’elle s’est rendue au tribunal selon La Dépêche avec une pancarte, une chaîne et donc le bidon d’essence pour «enfin se faire entendre» car elle a l’impression que «personne ne [l]’écoute». En décembre dernier, la propriétaire ne s’est pas laissé faire et a coupé l’électricité. Mais un problème en entraînant un autre, sans chauffage, l’humidité a vu le jour et l’habitation est devenue insalubre.

Pas d’argent pour réaliser les travaux

Les locataires, eux, justifient leur non-paiement du loyer à cause de surfacturations d’électricité. Ils assurent aussi ne devoir désormais plus qu’un seul loyer impayé. Mais comme le logement a été déclaré insalubre, elle ne peut plus demander les loyers non perçus. Le préfet l’a d’ailleurs mise en demeure de réaliser les travaux. Mais c’est le serpent qui se mord la queue : la sexagénaire n’a aucune ressource pour réaliser ces fameux travaux. «Je n’en ai pas les moyens… J’ai peur de m’être battue pour rien. Avoir fait tout ça pour qu’au final on me confisque ma maison…» déplore-t-elle auprès de La Dépêche.

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