Crise politique :Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre d’ici vendredi soir

Le Bureau politique des Républicains, qui s’est tenu en visio ce samedi, ne s’est pas déroulé sans encombres, rapporte un participant à TF1-LCI. Le ton est notamment monté entre les députés, dont beaucoup ont quitté la réunion, et les sénateurs au moment de décider de ne pas participer au nouveau gouvernement Lecornu II. Un sénateur a demandé à ce que la mention « à ce stade » soit ajoutée à la communication du parti afin de permettre des négociations entre le Premier ministre et les parlementaires. Plusieurs députés réclament ainsi une nouvelle réunion côté groupe à l’Assemblée nationale pour contester le communiqué du parti sur la participation au gouvernement.

L’UDI NE PARTICIPERA PAS NON PLUS AU GOUVERNEMENT
Dans un communiqué, le bureau national de l’UDI, présidé par Hervé Marseille, annonce à son tour qu’il ne participera pas au gouvernement : il apporte un « soutien sans participation ». « Cette collaboration sera loyale, vigilante et exigeante » et les parlementaires du parti de centre-droit « apporteront leur concours à l’adoption d’un budget nécessaire pour le pays », mais « pas à n’importe quel prix ».
MÉLENCHON APPELLE À UN « ASSAINISSEMENT »
Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, fustige de son côté « les arrangements téléphoniques, les réunions ‘secrètes’ de dirigeants », estimant que « toute cette ambiance excite une méfiance généralisée dans la population ». « Un assainissement est nécessaire. Les foucades de Macron pourrissent tout », accuse-t-il.

« TOURNEZ LA PAGE DU MACRONISME », EXHORTE CIOTTI
Le patron de l’Union des droites, allié du RN, appelle de son côté les élus LR à « tourner la page du macronisme », dans les colonnes du Journal du Dimanche. « Le Président Macron est en train de mettre à mort la Vème République bâtie par le génie du Général de Gaulle. (…) il tente désespérément de se maintenir quitte à bâtir une alliance à gauche. Une option inacceptable », lâche l’ex-président du parti de droite, qui affirme désormais que le « projet du RN est infiniment plus proche des nôtres que celui des macronistes ».
« Nous partageons désormais, j’en suis sûr, un rejet absolu du macronisme et de son impasse », poursuit-il, affirmant que le pays traverse « la pire crise politique depuis la guerre d’Algérie ». « Je vous tends aujourd’hui solennellement la main avec humilité pour vous proposer de me rejoindre au sein de l’UDR », conclut-il, appelant à rejeter « une coalition des contraintes dans un alliage Frankenstein avec la gauche et l’extrême gauche pour offrir un sursaut au Président Macron ».