Changement d’heure : il sera sera spécial en octobre 2025

Cette année, le controversé passage à l’heure d’hiver, qui nous fait certes « gagner » une heure de sommeil, a une spécificité très rare depuis son instauration en 1975 et même la petite réforme qui a modifié son calendrier en 1996. Cette spécificité ne changera pas grand chose à son principe, mais pourrait en surprendre plus d’un.
Si vous n’en avez pas entendu parler, c’est que, vraiment, vous ne vous intéressez pas à « ‘l’information » (celle de la presse écrite, des chaînes spécialisés, des journaux télévisés, des émissions de radio, des sites internet…). Ou que vous vivez dans une zone blanche, voire en ermite, retiré de la civilisation ! Cela fait plusieurs jours déjà, que, quotidiennement, on entend parler du passage à l’heure d’hiver, qui aura lieu… le mois prochain, et à la fin de ce dernier de surcroît. Mais pas à la toute fin. Et c’est ce qui fait le buzz !
Un passage à l’heure d’hiver plus précoce en 2025
Comme le prévoit depuis 1996 une « réformette » du passage à l’heure d’hiver instauré (comme celui d’été) en 1975 suite au choc pétrolier de 1973 pour réaliser des économies d’énergie (notamment d’éclairage public), il a lieu chaque année dans la nuit du samedi au dernier dimanche du mois d’octobre. Vous vous demandez : « et donc ? » Eh bien en 2025, ce dernier dimanche aura pour date le 26 octobre, une première depuis fort longtemps. Généralement, ce dimanche tombe plutôt le 29, 30 ou 31.
Ce que change ce hasard du calendrier ?
A part en déstabiliser certains, rien. Les lève-tard seront même ravis de se voir offrir une heure de sommeil en plus un peu plus tôt que d’habitude. Et comme d’habitude, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26, quand l’horloge affichera 3 heures du matin, il faudra la reculer à 2 heures. Bien évidemment, c’est désormais fait automatiquement sur tous les appareils connectés (téléphones portables, téléviseurs, ordinateurs, électroménager…). Les réfractaires à la technologie devront jouer des aiguilles.

En finira-t-on un jour avec les changements d’heures ?
Commençons par annoncer le passage à l’heure d’été 2026, pour remonter le moral à ceux que le coucher de soleil avancé du 26 octobre prochain fait déjà déprimer (alors que celui des Français est actuellement en baisse générale, d’après plusieurs études) : ce sera pour le 29 mars prochain.
Depuis 2018, à l’initiative d’eurodéputés de plusieurs pays, la Commission européenne avait mis la machine en branle, lancé une consultation citoyenne à l’échelle du continent (attention les résultats sont en anglais) : 84 % des Français interrogés étaient pour la fin du changement d’heure*. Un score écrasant, sans appel. Les Belges, 83 % !
Pandémie et géopolitique sonnent la fin de la récréation
Des mesures allaient enfin être prises. Puis, la pandémie de Covid-19 est passée par là fin 2019, y a succédé la guerre en Ukraine en 2022, les attentats du Hamas le 7 octobre 2023 suivis de la guerre à Gaza et l’élection de Donald Trump à l’automne 2024. L’ordre des priorité n’est évidemment plus le même… Et il semble que le changement d’heure subsiste pendant quelques années encore.

Heure d’été ou heure d’hiver : quand les pays européens divergent
Autre fait intéressant : l’Union européenne avait décidé, après avoir harmonisé les dates des changements d’heures en 1998, de laisser les pays « choisir » entre heure d’été ou d’hiver si les discussions engagées avaient été jusqu’au bout. On apprend que 56 % des citoyens du continent étaient favorables à “l’heure d’été permanente”, quand 32 % optaient pour celle d’hiver… 12 % n’avaient pas d’opinion.
« Sans compter que les réponses varient grandement d’un Etat membre à l’autre. Au Portugal (79 %), à Chypre (73 %) ou en Pologne (72 %), les intéressés choisissent très largement l’heure d’été. A l’inverse, une majorité d’habitants préfère l’heure d’hiver en Finlande (48 %), au Danemark (46 %) ou aux Pays-Bas (45 %) », révèle le site Toute l’Europe. Les premiers pour que le soleil brille plus tard, pour le tourisme par exemple, les seconds pour profiter de plus de lumière le matin, ce qui est bon pour la santé.
Bref, même si par miracle, quelqu’un tapait du poing sur la table et mettait le sujet devant celui de la géopolitique, mettant fin au changement d’heure en Europe, ce dernier continuerait à faire débat !