Ce petit garçon est en pleurs après qu’un enseignant jette son repas à la poubelle en lui disant qu’il ne pourra pas le manger à l’école
Il est vrai que l’alimentation est un élément important qui doit être surveillé de près, notamment chez les plus jeunes en période de croissance. Une alimentation saine et équilibrée doit alors être mise en avant pour lutter contre les problèmes de surpoids, d’obésité ou de diabète. Mais cela peut virer à l’obsession et conduire à des comportements destructeurs. C’est le cas d’une enseignante qui a jeté le goûter d’un enfant devant toute la classe provoquant ainsi la colère de la maman. Ce fait a été relayé par le journal The Star.
Les campagnes de sensibilisation pour des repas équilibrés ne cessent de se développer au sein des écoles et nul ne peut remettre en cause de telles initiatives. Habituer les enfants dès le plus jeune âge à une alimentation saine et les sensibiliser contre les mauvaises habitudes alimentaires ainsi qu’aux publicités mensongères peut avoir des conséquences très favorables. Mais cela peut très vite déraper lorsque l’obsession s’installe. C’est ce qui s’est passé au Canada, une enseignante s’est permis de jeter la nourriture d’un enfant devant toute une classe.
Que s’est-il passé ?
Une jeune maman canadienne du nom d’Elaina Daoust a manifesté sa colère lorsque qu’une enseignante s’est permis de jeter le goûter de son fils de 4 ans, scolarisé à Durham Catholic School District. En effet, ce district a voté il y a quelques temps pour une politique stricte sur l’alimentation saine et équilibrée qui requiert que les enfants apportent des repas sains pour les déjeuners. Mais Elaina était loin de s’imaginer qu’un cake à la banane, l’encas préféré de son enfant finisse à la poubelle après un geste volontaire. Le problème ? Ce cake contenait des pépites de chocolat, l’enseignante l’a jugé malsain et non approprié. L’enfant s’est nourri alors uniquement de raisins.
Selon le quotidien canadien, il ne s‘agissait pas de la seule victime. Des faits similaires se sont produits à plusieurs reprises provoquant la colère de pas moins de 30 parents d’élèves. L’administration a pris parti et a déclaré que les leçons sur l’alimentation équilibrée faisaient partie du cursus, mais qu’aucune politique ou procédure n’autorise les enseignants de confisquer de la nourriture à un élève.
Des méthodes pédagogiques contre-productives
Ces méthodes peuvent être assimilées à de la maltraitance dans la mesure où elles provoquent un sentiment d’humiliation et de malaise chez l’enfant. En effet, un enfant de 4 ans n’a pas encore toutes les facultés de compréhension et peut-très vite être touché voire traumatisé par ce genre de comportement extrême. Découragement scolaire, perte de confiance en soi, angoisse, incompréhension, les conséquences peuvent être lourdes et laisser des séquelles à vie chez l’enfant.
Néanmoins, il convient de noter que ce type d’acte n’est pas toujours le fruit d’une pure méchanceté ou de volonté de faire du mal. D’après une enquête du sociologue Pierre Merle, « si certaines humiliations traduisent une malveillance explicite de l’enseignant, la plupart sont plutôt inconscientes, la conséquence d’un malentendu, de l’ignorance de l’enseignant à l’égard de la manière dont ses paroles sont perçues par les élèves. »
Des mesures entreprises
En France, une loi qui date du 4 août 2014 protège les enfants du harcèlement scolaire de la part des enseignants « Ce texte condamne le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet la dégradation de ses conditions de vie, se traduisant notamment par une altération de sa santé physique ou mentale. Le harcèlement peut dorénavant être sanctionné d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. » Nous espérons des initiatives de ce type partout dans le monde. Dans ce genre de situation, les parents d’élèves ne doivent pas hésiter à se diriger vers le directeur de l’établissement et dresser une plainte.