Cannes : Juliette Binoche fait un pataquès sur scène, le moment est mal choisi pour la Présidente

Juliette Binoche a fait un discours surprenant lors de l’ouverture du Festival de Cannes. La présidente du jury s’est perdue dans ses mots.
La 78e édition du Festival de Cannes s’est ouverte mardi 13 mai avec un discours inattendu de Juliette Binoche. Présidente du jury cette année, l’actrice française a livré un message empreint de gravité. Elle a évoqué les conflits dans le monde, la souffrance humaine et la responsabilité des artistes. Une intervention qui a suscité des réactions contrastées sur les réseaux sociaux.
En effet, ce discours engagé et lyrique de Juliette Binoche a servi pour introduire son rôle de présidente du jury. Ce mardi 13 mai, en ouverture du Festival de Cannes, ces propos ont étonné…Un pataquès au mauvais moment ?
Un discours too much au festival de Cannes
Dès les premiers mots, Juliette Binoche a donné le ton. « Fille du Festival de Cannes, née actrice dans cette même salle. Du fond de mon cœur, je vous remercie et je remercie le Festival. Merci pour cette invitation que je vais partager avec les membres du jury. Jury qui réunit le Congo, l’Italie, le Mexique, l’Inde, la Corée, les États-Unis, le Maroc et la France. Les artistes ont la possibilité de témoigner pour les autres. » Dans un texte très écrit, elle a évoqué des sujets lourds.

« Plus le niveau de souffrance augmente et plus leur implication est vitale. » dit l’actrice Juliette Binoche avant d’évoquer les conflits du monde. « Guerre, misère, dérèglement climatique, misogynie primaire, les démons de nos barbaries ne nous laissent aucun répit. Le vent des douleurs est aujourd’hui si violent et emporte les plus faibles, les otages du 7 octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés, qui endurent la terreur et meurent dans un terrible sentiment d’abandon et d’indifférence. »
Un discours où Juliette Binoche se perd dans ses mots
Le ton solennel du discours de Juliette Binoche a tranché avec l’ambiance festive habituellement attendue lors de l’ouverture du festival de Cannes. La comédienne s’est même perdue dans ses mots. « L’humidité…l’humilité, et l’humidité de l’houmous qui est l’humilité. » a-t-elle dit face à un public perplexe. L’actrice a également rendu hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée à Gaza le mois dernier à l’âge de 25 ans. « La photojournaliste Fatima Hassouna et dix de ses proches ont été tués par un missile qui a frappé leur maison. » a déclaré Juliette Binoche, visiblement émue. « Fatima aurait dû être parmi nous ce soir. »

Juliette Binoche est alors revenue sur la fin tragique de la photojournaliste. « La veille de sa mort, elle avait appris que le film dans lequel elle figurait était sélectionné ici à Cannes, au Festival de Cannes. L’art reste. Il est le témoignage puissant de nos vies, de nos rêves. Et nous, spectateurs, nous l’embrassons. Que le festival de Cannes, où tout peut basculer, y contribue. »