Budget 2026 : Le gouvernement demande-t-il une baisse de l’allocation enfant décédé, comme l’affirme LFI ?

Selon la députée insoumise Mathilde Panot, le budget proposé par le gouvernement prévoirait de réduire l’allocation enfant décédé. Le projet qui est en ce moment débattu prévoit un gel de l’indexation de cette aide sur l’inflation
our après jour l’Assemblée nationale s’affaire autour du budget pour 2026 et le temps presse. Mais certaines propositions du gouvernement ne passent pas, notamment chez La France Insoumise. La présidente du groupe avance que « le budget Lecornu est un budget inhumain ».
Depuis plusieurs jours Mathilde Panot dégaine les arguments, et parmi eux l’allocation enfant décédé. « Je ne sais pas qui a eu l’idée de faire des économies sur la souffrance des gens qui ont déjà la douleur de perdre un enfant », a-t-elle affirmé le 21 octobre dernier en direct du Palais Bourbon.
Un point qu’elle n’a pas manqué de rappeler lors de son passage sur France Info le 29 octobre. « Nous avons un gouvernement qui est en train de présenter le budget le plus cruel pour les gens qui n’ait jamais été présenté au XXIe siècle », a-t-elle ajouté.
Si certains sont scandalisés par cette mesure, d’autres sur les réseaux sociaux n’avaient pas connaissance de cette allocation et n’en comprennent pas le sens. « Je ne trouve pas absurde de supprimer une allocation dont bénéficiait une famille lorsque leur enfant est décédé », écrit l’un d’eux.
FAKE OFF
Effectivement, aujourd’hui il existe une allocation enfant décédé qui peut être attribuée aux parents d’un enfant présent au foyer qui décède « à partir de la 20e semaine de grossesse et avant ses 25 ans », précise le site du service public. Le montant de cette aide, versée par la CAF, dépend du nombre d’enfants à charge et des ressources du foyer.
Le barème qui permet de calculer le montant de cette allocation est indexé sur l’inflation, et c’est justement ce point-là que remet en question la proposition de budget du gouvernement. Il est proposé de geler ce barème, et donc qu’il n’évolue plus en fonction de l’inflation. Lorsque Mathilde Panot parle d’une baisse de cette aide, elle a donc plutôt raison.
Une proposition loin d’être adoptée pour le moment
Mais attention à ne pas faire de conclusions trop hâtives. Comme le dit Mathilde Panot, il s’agit là de la proposition de budget faite par le gouvernement et qui est actuellement débattue à l’Assemblée nationale. Ce projet a donc encore le temps d’être grandement modifié. Avant le début des débats, près de 3.700 amendements ont été déposés. Certains groupes en ont supprimés depuis afin de ne pas trop ralentir le travail parlementaire.
Donc ce n’est pas parce que ce gel de l’indexation sur l’inflation de l’allocation pour un enfant décédé figure dans le projet, qu’il finira par être appliqué. Il faudra attendre encore plusieurs semaines avant de le savoir. L’Assemblée nationale a 40 jours pour adopter le PLF en première lecture, soit jusqu’au 23 novembre à minuit.


