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Affections de longue durée (ALD) et franchise sur les médicaments : François Bayrou serre la vis

Au cours d’une allocution très attendue, ce mardi 15 juillet, François Bayrou a déclaré qu’il doublerait la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments dans le cadre d’un projet visant à réduire fortement les dépenses sociales annuelles.

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé mardi 15 juillet le doublement à 100 euros de la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments, dans le cadre d’un plan de réduction de «5 milliards d’euros» des dépenses sociales annuelles.

«Nous devons responsabiliser les patients pour que le coût de la santé soit plus concret pour nos concitoyens», a déclaré François Bayrou lors d’une conférence de presse. «Chaque fois que nous achetons une boîte de médicaments, nous en payons une partie» (NDLR, 1 euro par boîte), a indiqué le locataire de Matignon, avec un plafond fixé «à 50 euros par an».

«Nous pousserons ce plafond à 100 euros», a-t-il ajouté, sans préciser si le plafond ne concernerait que les boîtes de médicaments, ou bien les autres dépenses de soins soumises à franchise (actes médicaux et transports sanitaires).

Parmi les autres mesures d’économies figurera également une révision du statut des affections longue durée, avec la fin du remboursement à 100% des médicaments «sans lien» avec la maladie et la «sortie du statut» dans certains cas, a indiqué le Premier ministre.«20% des Français sont en affection de longue durée contre 5% de la population allemande. (…) Et je ne crois pas que les Français soient en plus mauvaise santé que les Allemands», a-t-il dit.

«Mettre fin à une dérive» des arrêts maladie
François Bayrou a par ailleurs indiqué qu’il souhaitait «mettre fin à une dérive» des arrêts maladie. «Les contrôles qui ont été exécutés sur les arrêts maladie de plus de 18 mois ont montré que pour 50 % d’entre eux, ces arrêts de travail n’étaient plus justifiés», a-t-il indiqué.

Il a souhaité notamment qu’un salarié puisse reprendre le travail après 30 jours d’arrêt maladie sans voir le médecin du travail. «Or, comme nous manquons cruellement de médecins du travail, comme d’autres spécialités, des dizaines de milliers de personnes qui souhaiteraient reprendre le travail en sont empêchées (…) c’est absurde», a-t-il poursuivi.

«A l’exception des maladies professionnelles et des accidents du travail, on dira que c’est le médecin généraliste ou spécialiste qui déterminera la possibilité de reprise du travail», a déclaré François Bayrou. Le Premier ministre n’a pas détaillé l’ensemble des mesures qu’il souhaitait voir adoptées. Mais l’Assurance maladie a proposé le 24 juin un plan de 3,9 milliards d’euros d’économies.

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