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À partir de 11h31 ce lundi, les femmes commencent « à travailler gratuitement »

Les Glorieuses, à l’origine de ce décompte, proposent de mieux rémunérer les métiers où les femmes sont surreprésentées ou d’instaurer un congé parental équivalent et obligatoire pour les deux parents, pour réduire l’important écart salarial avec les hommes.

Il restera 50 jours avant la fin de l’année. Les femmes vont pourtant « travailler gratuitement » à partir de ce lundi 10 novembre à 11h31 et jusqu’au 31 décembre, à cause des inégalités salariales persistantes avec les hommes, selon la newsletter féministe les Glorieuses, autrice de ce décompte tous les ans.

Citant les chiffres de l’Insee, les Glorieuses justifient en effet ce décompte par la différence salariale de 14,2 % entre les hommes et les femmes, en équivalent temps plein. Selon elles, cet écart est par ailleurs de 22,3 % « tous les secteurs » et « tout temps de travail » confondus et de 3,8 % à compétence égale dans la même entreprise.

L’an dernier, les femmes ont commencé à travailler « gratuitement » à partir du 8 novembre à 16h48, soit un jour plus tôt. Mais, « si l’on continue à ce rythme (de progression) nous devrons attendre plus d’un siècle avant que les femmes et les hommes soient enfin payés à égalité », soit dans 142 ans, expliquent les Glorieuses.

Transparence salariale
À partir de ce constat, les Glorieuses proposent trois solutions : retirer les aides publiques aux entreprises ne respectant pas l’égalité salariale, mieux rémunérer les métiers où les femmes sont surreprésentées, comme le soin ou l’éducation, et instaurer un congé parental équivalent et obligatoire pour les deux parents.

Plus de transparence sur les salaires dans les entreprises, notamment pour comparer les différences, pourrait aussi permettre de réduire cet écart. La mesure est en plus étudiée par le gouvernement, dans le cadre d’une transposition d’une directive européenne concernant les entreprises de plus de 100 salariés.

Les Glorieuses ont qualifié cette directive européenne de « courageuse ». « La France sera donc obligée de respecter la transparence des salaires à partir de 2026 », se sont-elles félicitées, demandant tout de même d’aller « plus loin » : « ne pas atteindre 2026 et étendre les obligations à toutes les entreprises »

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