À 101 ans, cette retraitée quitte tout pour faire le tour du monde en camping-car : “Mémé part en vadrouille”

Il n’est jamais trop tard pour partir à l’aventure et cette mamie en est la preuve. À 101 ans, Dominique met tricot et plaid au placard et part pour un voyage autour du monde avec sa petite-fille, Fiona. Le dernier voyage d’une vie, que cette dernière a immortalisé dans un livre intitulé 101 ans mémé part en vadrouille.
Pendant près de deux ans, Fiona et Dominique ont sillonné les routes à bord d’un camping-car. Pourtant, au départ, rien ne les prédestinait à une telle aventure. Mais en 2018, Dominique apprend par les médecins qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Sa petite fille Fiona, qui vit en Vendée, à 500 km de chez Dominique, décide alors de la prendre sous son aile. Mais la relation entre les deux femmes est loin d’être aussi évidente.
À 101 ans, cette mémé vit sa meilleure vie à sillonner les routes du monde à bord d’un camping-car
Fiona se souvient d’ailleurs très bien de l’accueil un peu piquant que lui a réservé sa grand-mère. « Quand je suis arrivée, elle m’a dit : Ah ! C’est la vieille moche qui vient me rechercher. Pour elle, ce n’était pas normal que je ne sois pas mariée à 35 ans », confie-t-elle sur France Bleu à l’occasion de la semaine dédiée aux personnes âgées.
Entre les deux femmes, ce n’était pas gagné d’avance, d’autant plus qu’elles n’ont jamais vraiment été très proches. La cohabitation s’annonçait donc compliquée. Mais devant la solitude de sa grand-mère, Fiona a eu comme un déclic : « Quand je l’ai vue fixer un mur blanc toute seule dans sa chambre, je me suis dit que je ne pouvais pas la laisser attendre la mort. La vie ce n’est pas ça, il faut en profiter ».

Dominique, une mémé globe-trotteuse centenaire
Elle décide donc de remettre sa grand-mère sur pied. Alors que Dominique retrouve peu à peu la forme, Fiona lui propose une aventure folle : un tour du monde en camping-car. Elle confie le sourire aux lèvres : « ma grand-mère ne savait même pas ce qu’était un camping-car ! » Qu’à cela ne tienne, Fiona met sa parole à exécution. Entre 2018 et 2020, les deux femmes parcourent les kilomètres malgré les contraintes physiques de Dominique. Parmi les nombreux souvenirs inoubliables de ce périple, Fiona retient le chemin de Saint-Jacques de Compostelle où elle a dû porter sa grand-mère sur son fauteuil roulant sur plus de 450 km, ou encore le premier concert de la centenaire dans le désert, ainsi que la visite du village italien d’où Dominique est originaire.
Mais l’état de santé de la centenaire contraint le deux femmes à retourner en France pour faire une pause. Dominique rêve toutefois de découvrir la Roumanie. Fiona met donc tout en place pour ce voyage, et obtient l’accord des médecins. Mais une semaine après leur arrivée, la santé de Dominique se dégrade. Hospitalisée, la grand-mère sent que sa route touche à sa fin et Fiona comprend que mémé vit ses derniers instants.

Mais l’état de santé de la centenaire contraint le deux femmes à retourner en France pour faire une pause. Dominique rêve toutefois de découvrir la Roumanie. Fiona met donc tout en place pour ce voyage, et obtient l’accord des médecins. Mais une semaine après leur arrivée, la santé de Dominique se dégrade. Hospitalisée, la grand-mère sent que sa route touche à sa fin et Fiona comprend que mémé vit ses derniers instants.

Depuis, Fiona et ses parents ont entrepris un périple à travers la France pour transmettre un message fort sur l’importance du lien social chez les personnes âgées. C’est dans un camping de Belfort qu’ils ont raconté l’histoire exceptionnelle de Dominique. Thierry, le père de Fiona, se souvient combien ce voyage a été une renaissance pour Dominique qui, avec l’âge, commence à sombrer dans la solitude : « Avant, comme certains, je disais : « qu’est-ce que les vieux sont énervants à toujours se plaindre. Ils ont leur maison, la télé, des repas amenés à domicile… » mais j’ai compris que ce que nos aînés veulent, c’est plus que ça. Ils veulent pouvoir sortir, parfois se remarier, faire des rencontres, discuter. En fait, ils veulent tout simplement vivre et faire complètement partie de la société au même titre que n’importe quel citoyen ». Comme quoi, même à 101 ans, il est possible de croquer la vie à pleines dents.