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Un Français immigré au Québec échoue au test de français pour obtenir son permis de séjour

Yohan Flaman ne se doutait pas qu’il vivrait une telle déconvenue. Ce Français, originaire de Limoges, a raté son test de français obligatoire pour obtenir un permis de séjour permanent au Québec. Ce chauffeur de camions dénonce un examen beaucoup trop compliqué. Est-il réellement créé dans le but de voir les candidats échouer ?

Un routier français échoue au test linguiste au Québec

Yohan Flaman, 39 ans, s’est installé au Québec en 2018. Pour pouvoir rester au Canada, l’immigré doit maintenant posséder un permis de résidence permanente, qui s’obtient en passant notamment un test de langue et d’aptitude. Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) a été mis au point dans la province francophone pour que les candidats prouvent leur bonne volonté d’intégration, en montrant notamment leurs capacités à apprendre le français. Réaliser un certain nombre d’années d’études au Québec suffit à prouver son niveau. Si le candidat n’a pas suivi les cours, il doit donc se soumettre à un test prévu par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). C’est ce qu’a fait Yohan…

Le test de français est trop compliqué pour un francophone natif

Si le candidat réussit le test, on considère qu’il a atteint le niveau de langue « B2 », ce qui correspond à un niveau « intermédiaire avancé ». Lors de ce test, le candidat doit prouver qu’il est capable de donner « des avis argumentés » et de converser ou de comprendre un discours « de façon claire et détaillée », peut-on lire sur le site du MIFI. Il semblerait que dans les faits, le test soit plus compliqué qu’on le pense. Il faut répondre à 60 questions en 40 minutes, ce qui laisse 40 secondes par réponse. « Sincèrement, on dirait que c’est un examen qui est fait pour être raté », déplore le camionneur français.

Il a fini par réussir l’examen au deuxième essai

Yohan Flaman a fini par réussir le test au deuxième coup d’essai. Aujourd’hui, il parle publiquement de son échec, car il considère que ce test est beaucoup trop compliqué. « Je n’imagine pas combien ça peut être difficile pour quelqu’un qui apprend le français en plus de son travail à temps plein. Je comprends qu’il faut un minimum, mais la barre est trop haute. » Avant d’arriver au Québec, Yohan a toujours vécu en France et a fait toute sa scolarité en français. Le routier dénonce que le test et les frais administratifs s’élèvent à 240$, sans compter sur le fait qu’un échec au test a des conséquences importantes sur toute l’évaluation du dossier. Ironie, Yohan rappelle que les copies du test sont corrigées en France et non au Canada, puisque c’est France Éducation internationale et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris qui sont en charge des corrections.

Crédits : Yohan Flaman – Source : Montreal Gazette

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