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Le nouveau protocole dans les cantines, « c’est de la maltraitance à enfant »

Dans certains cas, ce protocole est ingérable. Les enfants doivent être le plus espacés, et ça demande de multiplier les services quand les cantines sont trop petites.

Le casse-tête dans les établissements scolaires du pays qui doivent mettre en œuvre les mesures du nouveau protocole sanitaire dans les cantines à partir de ce lundi. Un protocole renforcé en raison notamment de l’arrivée de formes variantes du Covid-19 en France. 

Les élèves doivent par exemple porter un masque même lorsqu’ils sont assis et ne peuvent l’enlever que lorsqu’ils mangent, les tables sont désinfectées après chaque service, les élèves de classes différentes ne doivent également pas être mélangés dans les écoles primaires. Et dans certains cas, ce protocole est ingérable. 

Avec le nouveau protocole sanitaire, 200 enfants à table pour seulement 40 places, dans l’école Canet Jean Jaures, Marie Ruggiu La responsable de la cantine doit multiplier les services.

“C’est manger à 14h45, ce n’est plus normal. Pour moi, c’est de la maltraitance à enfant. C’est inhumain. Vous avez des enfants qui vous disent ‘Tata, j’ai faim’ et vous ne pouvez pas les passer à table parce qu’il y a encore des enfants dans le réfectoire”, explique-t-elle.

« Si c’était mes propres enfants, je ne les laisserais pas manger à la cantine »

Pour éviter de manger trop tard et d’empiéter sur les cours, la ville de Marseille a mis en place dans certains établissements des repas froids, plus vite avalés, ou a même carrément supprimé l’entrée ou le dessert comme à l’école Leverrier. Ce que déplore Christelle Pourroy, présidente de l’association des parents d’élèves.

« Le fait de les faire manger en 20 minutes, ça devient vraiment compliqué pour eux et pour tout le monde. Certains enfants qui avant ne se plaignaient pas commencent maintenant à saturer un petit peu de la cantine. Ils rechignent à y aller », détaille-t-elle. 

Si dans ces deux écoles marseillaises le protocole est respecté tant bien que mal. Dans d’autres, c’est impossible. 

Une directrice confie même hors micro: « Si c’était mes propres enfants, je ne les laisserais pas manger à la cantine, le risque de contamination est trop important ». 

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