Carrefour Market et drive : Un énorme “scandale” éclate au grand jour.
Chez Carrefour Market et drive, les syndicats sont sous le choc. En plein confinement lié à l’épidémie de Covid-19, la totalité des salariés.
En d’autres termes, près de 90 000 personnes sur 110 000 ont été mises en chômage partiel par la direction Carrefour Market (concerne aussi le drive) le jeudi 12 novembre sans aucune consultation. Dans les magasins Carrefour Market, elle est de deux à trois jours par semaine pour ceux qui travaillent dans les rayons fermés, un jour toutes les deux semaines pour tous les autres, y compris les caissiers et les agents de sécurité Carrefour. Les employés du siège sont également concernés, avec deux jours de chômage partiel par semaine.
Depuis la décision du gouvernement de fermer les départements non essentiels, de nombreuses chaînes de supermarchés ont eu recours au chômage partiel. Chez Carrefour Market, la mesure a été dénoncée par les syndicats comme une fraude des entreprises.
Philippe Allard, délégué de la CGT Carrefour Market drive, est indigné. Seuls les départements non alimentaires et non essentiels sont concernés par la fermeture des rayons, explique-t-il. Nous ne comprenons pas pourquoi Carrefour Market réussit à faire une activité partielle qui concerne 90 000 employés du groupe.
Tous les employés travaillant chez Carrefour sont concernés, à l’exception de la logistique et de la conduite. C’est un vrai scandale.
Philippe Allard, délégué CGT Carrefour Market drive prend ka parole en direct :
Selon les syndicats, le groupe Carrefour Market n’a pas fait de dentelle. Le travail à temps partiel s’applique uniformément à tous les hypermarchés et supermarchés, quel que soit le niveau de fréquentation ou le nombre de sections fermées.
La direction Carrefour Market affirme que les mesures sont justifiées, mais sans fournir de chiffres. A ce stade, cela nous semble excessif car nous n’avons pas de chiffres sur la baisse de la fréquentation ou des bénéfices, déplore Olivier Guivarch, syndicaliste de la CFDT. Nous avons toujours l’impression que les affaires sont bonnes dans le commerce alimentaire aujourd’hui. Alors oui, il est prématuré d’utiliser l’argent public pour réduire le coût du travail.
Pas de perte de salaire pour les employés
Les employés travaillant à temps partiel ne subiront aucune perte de salaire. Le manque à gagner sera entièrement compensé, selon le groupe Carrefour Market et drive, mais cela ne fait aucun doute pour Dominique Moualek, délégué de Force Ouvrière : Nous nous réservons le droit de faire appel à toutes les autorités compétentes, notamment les inspections du travail, pour signaler un emploi à temps partiel inadapté, qui pourrait certainement faire l’objet d’une plainte pour fraude au chômage à temps partiel.
Pour moi, c’est une décision politique qui a été prise par l’entreprise Carrefour Market en concertation avec les acteurs de la grande distribution.
Dominique Moualek, délégué de Force Ouvrière révèle …
Selon le syndicaliste, les supermarchés ont affronté le gouvernement dans un bras de fer : Aujourd’hui, les supermarchés disent au gouvernement : S’ils veulent nous interdire de vendre des produits non essentiels, ils paieront une partie des salaires de nos entreprises.
Car Carrefour Market drive n’est pas la seule entreprise à recourir au chômage partiel. C’est également le cas pour les franchises Casino, Monoprix, Auchan et certaines Leclerc. Avec ou sans compensation salariale, selon le cas.
Carrefour Market et drive catalogue : vos achats quotidiens
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